Ultimatum de la Rb à son ministre au gouvernement : Sossouhounto toujours en poste

Publié le jeudi 22 janvier 2015

La Renaissance du Bénin, avec le froid qu’il y a depuis quelques semaines avec le pouvoir en place, aurait demandé à son ministre au gouvernement de quitter son poste. Selon les sources concordantes, l’ultimatum a expiré hier, mercredi 21 janvier 2015. Une méthode difficile à comprendre d’un parti aussi sérieux que la Rb.


Christian Sossouhounto, malgré l’ultimatum que lui aurait donné la Renaissance du Bénin (Rb) de démissionner du gouvernement, garde toujours son portefeuille ministériel. Selon nos sources, l’ultimatum était pour hier, mercredi 21 janvier 2015. Une décision du moins surprenante de la Rb. Seulement, cet ultimatum est apparemment loin de perturber le ministre de la Rb. Selon nos sources, Christian Sossouhounto restera au poste jusqu’à ce que le Président Boni Yayi décide un jour de l’enlever. En réalité, il faut que les partis politiques béninois cessent de jouer à l’hypocrisie. On a l’impression qu’ils n’ont pas un code de conduite. Car, on ne peut pas, à partir d’humeur, demander à un ministre déjà très engagé dans sa mission républicaine, de se retirer de son poste du jour au lendemain alors qu’il ne s’agit pas d’un remaniement. En toute chose, il faut se rappeler le passé. Me Adrien Houngbédji, à l’époque Premier ministre de Mathieu Kérékou, avait décidé de démissionner de son poste, obligeant ses ministres au gouvernement à le suivre. Et tous ses ministres l’ont suivi. Mais on se rend compte que c’est cela qui a cassé le Parti du renouveau démocratique. Des ministres Prd qui étaient obligés de suivre la décision de leur président, à contre cœur, ont finalement quitté le navire arc-en-ciel. Dans le cas d’espèce, c’est la Renaissance du Bénin qui a envoyé Christian Sossouhounto au gouvernement. Aujourd’hui, il est complètement engagé dans sa mission. La Rb devait réfléchir, échanger avec son ministre afin de voir comment procéder si elle tient à rompre toute collaboration avec le pouvoir en place. Donner un ultimatum à un ministre pour qu’il se retire de son poste est loin d’être la meilleure méthode.


Jean-Marie Sèdolo




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