Pour plus d’efficacité dans leur action : Fébas et Unas fusionnent pour relever de grands défis

Publié le jeudi 10 novembre 2016

Un hôtel de la ville de Cotonou a abrité, hier mercredi 09 novembre 2016, un événement important dans le sport béninois. La Fébas et l’Unas ont décidé de se mettre ensemble.

C’est désormais une certitude. La Fédération béninoise des associations de supporters (Fébas) et l’Union nationale des supporters (Unas) sont ensemble. Ces deux associations faitières de supporters, plus rivales que complémentaires, se sont mises ensemble pour plus d’efficacité. Un protocole d’accord a été signé ce mercredi dans un hôtel de la place à Cotonou sous la supervision de Oswald Homéky, ministre des Sports.

C’est en fait une vieille idée qui circulait depuis plusieurs mois et qui peine à être concrétisée en raison des intérêts égoïstes des uns, et de la guerre de leadership des autres.

Dans leurs adresses à l’auditoire, MM. Léopold Houankoun et Idriss Akitoyé, respectivement président de la Fébas et de l’Unas ont exprimé leur gratitude à l’endroit du ministre Homéky. Pour eux, ce dernier a joué un rôle essentiel dans cette situation et ont promis tout faire pour accomplir leur mission républicaine : celle de supporter toutes les équipes nationales du Bénin. Cependant, le président de l’Unas a rappelé que malgré le protocole d’accord signé, certains détails restent à régler. Mais ils feront tout pour ne pas décevoir les espoirs placés désormais en eux.

Beaucoup d’ambitions pour le sport béninois

Mais avant, c’est Bonaventure Coffi Codjia, directeur du sport d’élite (DES), qui a souhaité la bienvenue aux participants. A l’en croire, le sportif a besoin de soutien pour mieux se sentir et performer. Et c’est avec beaucoup de joie qu’il accueille la naissance de cette union. Il a exprimé sa gratitude à l’endroit du ministre des sports pour avoir réussit l’exploit de mettre ensemble les deux associations. Le DSE a enfin souhaité une « collaboration sincère, profonde et féconde » pour un lendemain meilleur pour le Sport béninois.

Pour Julien Minavoa, président du Comité national olympique et sportif béninois (Cnosb), le rôle important que les supporters jouent n’est plus à démontrer. Et l’union entre la Fébas et l’Unas est un signe prémonitoire pour la résolution de la crise du football. Dès lors, les uns et les autres doivent faire fi des avantages personnels et rendre l’union « effective, vivace et productrice », conseille-il.

En prenant la parole, le ministre des Sports a souligné le mérite des responsables d’associations de supporters qui ont accepté poser un « acte historique », celui d’aller à la fusion en une seule union afin que les actes portent de meilleurs fruits bénéfiques pour toutes les équipes nationales du Bénin. Tel un observateur attentif et bien averti, Oswald Homéky a rappelé les différentes péripéties qui ont conduits les supporters béninois à prendre leurs responsabilités pour devenir association de supporters au service des équipes nationales. Et c’est cette reconnaissance qu’il leur voue en travaillant pour leur union. Pour lui, l’ambition qu’il nourrit pour le sport béninois doit être portée par tous, notamment les supporters. Cependant, le ministre des Sports a insisté sur le fait que ce ne soit pas les mêmes qui profitent des avantages tels que les voyages. Il prend enfin l’engagement qu’aucune génération de sportifs, que ce soit sous lui ou un autre, ne sera plus jamais sacrifiée au Bénin.

C’est donc avec gaité et sous une grande ovation que les différents acteurs de la réconciliation se sont séparés.

La presse sportive interpellée

Depuis hier, les associations de supporters des équipes nationales du Bénin parlent d’une même voix. Bien difficile que cela a pu paraitre, cette union a fini par voir le jour. Et c’est tout à l’honneur des protagonistes d’hier, associés d’aujourd’hui. Comme à son habitude depuis sa prise de fonction à la tête du sport béninois, Oswald Homéky a également joué un rôle prépondérant dans ces retrouvailles. Une belle initiative qui doit inspirer les professionnels de la presse sportive béninoise. En effet, nul n’ignore aujourd’hui que l’entente est la chose la moins partagée au sein de cette corporation spécialisée. Plusieurs associations ou unions sportives de journalistes se côtoient, rivalisent, voire se combattent. A tort ou à raison. A telle enseigne que le sport que tout ce monde prétend défendre en sort malmené. Les journalistes sportifs eux-mêmes offrent une image très écornée de leur profession. En ce moment, point n’est besoin de savoir qui a raison ou qui a tort. L’heure doit être à la réflexion profonde pouvant aboutir à un resserrement des rangs. Avoir un creuset unique pour l’épanouissement des professionnels des médias sportifs est la seule voie de la restauration de notre image. Ici aussi, l’idée circule depuis quelques mois. Les associations de supporters ont franchi le pas. A coup de volonté et de sacrifices, elles ont réalisé leurs vœux. Les journalistes le peuvent aussi. A nous d’en faire la démonstration.

P.Hascal Hounkpatin


via La Presse du Jour http://www.lapressedujour.net/archives/51449
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