Maintenance dans les armées africaines : L’EMTO juge « aptes » 20 officiers subalternes

Publié le vendredi 25 novembre 2016

20 officiers subalternes de 16 nationalités africaines ont reçu ce vendredi 25 novembre 2016 leurs diplômes de fin de formation à l’école militaire technique de Ouagadougou (EMTO). Ils ont été jugés « aptes » par les instructeurs de l’école pour seconder leurs supérieurs chargés de la maintenance et de la logistique des bataillons déployés sur le terrain des opérations.

La maintenance « c’est un peu une de nos faiblesses » a dit le Colonel major Palé Naba Théodore, Chef d’état-major général adjoint des armées (CEMGA). C’est en cela que réside la décision de former ces officiers subalternes. L’instruction a porté sur 21 modules allant de la gestion du matériel de la mobilité terrestre au suivi du domaine multi technique aux notions fondamentales de la logistique opérationnelle.

« Très bonne cohésion des stagiaires dans l’acquisition des savoirs »

« Des officiers bien formés et en nombre suffisant sont indispensables au maintien de la capacité opérationnelle des unités militaires africaines », a indiqué le lieutenant-colonel Fabrice Hecht, directeur des études. Il a jugé les 20 stagiaires « aptes » et dotés d’un niveau d’expertise qui leur permettra de servir d’emblée dans leur unité avec une « très bonne » maitrise technique. Des acquis qu’ils doivent au Lieutenant Gaston Rouamba et l’adjudant-chef major Hamidou Maiga qui ont tous deux « fait le job ».

Au terme du séjour des stagiaires de différentes nationalités en terre burkinabè, le directeur des études se réjouit de « la très bonne cohésion des stagiaires dans l’acquisition des savoirs ». Une acquisition au cours de laquelle, ils ont fait preuve « d’un excellent état d’esprit et d’une très bonne solidarité ». Des valeurs que le colonel major Palé les a appelés à cultiver, notamment « à garder contact » , car dit-il, « nos pays n’ont pas suffisamment les moyens ».

Le CEMGA leur recommande de ne pas stopper la collaboration dès leur départ de la capitale burkinabè. « Il faut mettre ensemble nos petites capacités », a-t-il dit. L’idée c’est de parvenir à entretenir un réseau, question de se donner des conseils. « Et pourquoi pas prêter des pièces pour s’entraider », suggère le CEMGA. Une stature que leur conseille le Lt-col Hecht.

En raison du contexte régional actuel, souligne-t-il, « il appartient à chacun d’entre eux d’entretenir ce réseau incontournable des maintenanciers formés dans un environnement soutenu  par la France ».

Avant qu’ils ne rejoignent leurs pays respectifs, le commandant de l’EMTO, le colonel Sawadogo Zitba les a instruits de commander avec fermeté et bienveillance et surtout de susciter chez leurs subordonnés « une obéissance d’amitié » pour mériter leur confiance. Et pas seulement. A ces maintenanciers en fin de stage, il recommande également de veiller à l’utilisation du matériel, car « l’usure prématurée des matériels est due plus à un défaut d’entretien qu’à un usage intensif ».

Oui KOETA

Burkina24


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