Grève du SYNTSHA : Victimes d’agressions, les agents de santé battent le pavé

Publié le mercredi 23 novembre 2016

Dans la foulée de la grève de 72 heures (du 22 au 24 novembre 2016) décrétée par le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), les agents de santé ont battu le pavé ce mercredi 23 novembre 2016 pour remettre un message de protestation contre les agressions dont ils sont victimes.

Après avoir parcouru quelques artères de la ville de Ouagadougou en quittant la Bourse du travail, les agents de santé  se sont retrouvés ce mercredi 23 novembre 2016 devant le Gouvernorat de la Région du centre pour délivrer leur message d’interpellation.

Dans la lettre adressée à Joachim Somda, Gouverneur de région du centre, le SYNTSHA dit avoir constaté « une recrudescence des agressions physiques » d’agents de santé dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. De tous, le syndicat a extirpé de la liste, le cas d’agression de l’infirmière Zalissa Zoubga en octobre 2016.

Audio – « Ce qu’ils ont omis de  dire, en spécialité, il n’y a pas de gratuité » (Aline Yonaba, attachée de santé)

Mme Aline Yonaba est attachée de santé en ORL à l’hôpital Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou. Dans cette interview accordée à Burkina 24, elle revient sur les conditions de travail dans son service. « Même les simples gants pour examiner, on n’en a pas. Ce sont des feuilles blanches qu’on découpe pour faire les ordonnances », brosse-t-elle pour expliquer les conditions de travail. Plus dans cet élément audio.

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« Agressée dans un premier temps sous le fallacieux prétexte de ‘’lenteur’’ », Zalissa Zoubga  a porté plainte et l’auteur de l’agression a été mis aux arrêts à la gendarmerie locale à Saytenga dans le Séno. C’est alors que dans un second temps, le même agresseur, « libéré, s’est mis à la tête d’un groupe d’individus » qui est allé « passer l’infirmière à tabac jusqu’à fracture de sa jambe », explique le SYNTSHA.

Outre cette agression, le syndicat a enregistré huit (08) autres agressions et tentatives d’agression allant de 2013 à 2016. Selon le syndicat, la relation « des faits macabres » ne vise pas à « créer une psychose » au sein des travailleurs, mais souligner à l’endroit du Gouvernement, « l’extrême gravité de la situation ».  

Ainsi, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) exige des autorités, la protection des travailleurs de santé, l’arrêt dans l’immédiat et la sanction des auteurs d’agression et faire cesser les « atteintes inacceptables » aux droits humains « les plus élémentaires ».

Ignace Ismaël NABOLE

Avec Noufou KINDO

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