Création d’emplois : Paul Kaba Thiéba propose d’« aller vite, mais bien »

Publié le dimanche 27 novembre 2016

C’est parti pour le Programme d’insertion socioprofessionnelle de jeunes (PISJ). Le lancement du programme d’une valeur de quatre milliards de francs CFA, qui devra créer à terme 13 500 emplois directs dont 11000 emplois temporaires et 2500 emplois permanents, c’était ce samedi 26 novembre 2016 par le Premier ministre Thiéba.

Le choix de la place de la Nation pour le lancement du PISJ n’est pas fortuit selon le chef de l’exécutif. C’est là, dit-il que les jeunes sont venus dire « non à l’oppression, à l’injustice sociale et oui à l’édification d’un Burkina nouveau ».

« La jeunesse est la fleur de toute une nation »

Et si le pays en est arrivé là selon Paul Kaba Thieba, c’est en raison de la situation qui, n’est ni plus ni moins que la résultante de la faiblesse structurelle des politiques de promotion de l’emploi. Il y a donc dit-il urgence à offrir à la jeunesse, les opportunités de sa pleine participation au processus de développement national.

Et même si des « réponses immédiates » s’imposent, Thiéba dit vouloir inscrire ses actions dans la durée, d’où l’option prise « d’aller vite, mais bien » dans la quête de l’emploi pour les jeunes. Il s’approprie les propos de Fénelon pour qui « la jeunesse est la fleur de toute une nation ». C’est là une raison selon lui d’y investir car « c’est dans la fleur qu’il faut préparer les fruits ».

L’investissement à dores et déjà débuté par le recrutement de 9 300 jeunes dans le cadre des projets à Haute Intensité de mains d’œuvre (HIMO) dont le lancement a eu lieu le 06 octobre à Bobo-Dioulasso. A terme, le PISJ créera 13 500 emplois directs dont 11 000 emplois temporaires et 2 500 emplois permanents. La composante HIMO absorbera 10 950 pour la réalisation de travaux dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et dans 43 chefs-lieux de province.

Investir dans l’enseignement technique et la formation professionnelle ou qualifiante

Le PISJ, c’est aussi 500 jeunes diplômés en situation de stage, de pré-emploi qui verront leur expérience professionnelle renforcée et 100 d’entre eux pourront obtenir un emploi. Il est prévu la formation de 100 jeunes pour la conduite d’engins destinés aux mines et travaux du BTP.

Quant aux diplômés des universités et écoles supérieures, 500 pourraient avoir la chance de voir leur capacité en entrepreneuriat renforcée. Le gouvernement s’engage à financer les 100 projets les plus innovants par l’entremise du FAPE et promet une orientation de 400 jeunes vers les banques pour financement « avec la garantie de l’Etat ».

A en croire Paul Kaba Thiéba, l’agriculture, ce secteur sur lequel repose l’économie du pays ne sera pas en reste. Le Premier ministre annonce la formation et l’installation de 1 000 jeunes aux métiers agricoles.

L’éducation et la formation professionnelle, la solution au problème de l’emploi

Paul Kaba Thiéba a partagé sa conviction et la décoction à préparer pour inverser la tendance. La solution la « plus efficace », dit-il, réside dans la réforme du système éducatif. « Il faut impérativement et dans un bref délai adapter la formation au marché de l’emploi », a-t-il déclaré.

Pour cela, explique-t-il, il faut que les jeunes sortent des écoles de formation avec « un savoir-faire adapté au besoin du marché de l’emploi », car dit-il, disposer d’une masse critique de jeunes avec un savoir-faire et une qualification professionnelle, est une garantie « qu’ils pourront apporter une contribution efficiente à la croissance économique du Burkina Faso ».

Il place ainsi son espoir sur les résistants à la tentative de modification de la constitution et du putsch manqué du 16 septembre 2015. Ces instants historiques a indiqué le Premier ministre sont « le signe d’une jeunesse responsable et soucieuse de l’avenir ».

Oui KOETA

Burkina24


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