An II de l’insécurité populaire : Les femmes magnifiées

Publié le mardi 1 novembre 2016

Le 27 octobre 2014, des femmes étaient sorties avec  des spatules protester contre la modification de l’article 37. A l’occasion de la célébration de l’An II de l’insurrection populaire, la Coalition Burkindi a organisé une cérémonie ce 1e novembre 2016 pour magnifier la femme battante pour le sacrifice consenti au nom de la liberté et de la démocratie.

La maison des jeunes Jean Pierre Guingané à Ouagadougou était bondée de femmes venues de divers quartiers de la ville pour commémorer la marche du 27 octobre 2014.  La cérémonie a été présidée par Safiatou Lopez. Sarah Sérémé, présidente du PDC, étant malade,  n’a pas pu effectuer le déplacement. La coalition lui a accordé un présent.

Selon le secrétaire général de la coalition Burkindi, Seydou Steeve Zampaligré, « nous avons pris un modèle dans la politique et une de la société civile ».  Il s’agit de Safiatou Lopez et de Sarah Sérémé.

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Tour à tour,  les femmes ont tenu à faire des témoignages sur cette journée de protestation du 27 octobre 2014.

L’insurrection populaire de 2014 est revendiquée par plusieurs organisations de la société civile et plusieurs partis politiques. Les femmes ont tenu à clarifier certains faits.

 « C’est une cérémonie pour magnifier la femme battante du Burkina. On s’est rendu compte que l’histoire est train d’être modifiée par de tierces personnes. Ce sont les femmes qui ont balisé le terrain le 27 octobre 2014. C’est ce qui a donné le courage aux hommes de poursuivre le lendemain. Tout est parti de cette date-là »,  affirme Seydou Steeve Zampaligré.

Le président du Faso,  qui devrait participer à cette rencontre, a envoyé un message aux femmes et a décidé de leur accorder une audience prévue pour le 2 novembre à la présidence du Faso.

« On veut montrer aux femmes qu’on reconnait ce qu’elles ont fait. On doit reconnaitre le mérite de tous les acteurs. Si c’est à refaire,  j’allais m’engager, mais j’allais le faire autrement»,  déclare Safiatou Lopez. Une vidéo sur la sortie des femmes du 27 octobre 2014 a été projetée et applaudie par l’assemblée.

Une minute de silence a également été observée pour les martyrs de l’insurrection populaire, du putsch manqué du 16 septembre et à Françoise Toé.

Jules César Kaboré

Burkina 24

 


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