Exigences de la lutte contre le blanchiment de capitaux : Le Giaba sensibilise la société civile ouest africaine mercredi prochain
Les acteurs des Organisations de la société civile (OSC) des Etats membres de la Cedeao seront sensibilisés, du 2 au 4 novembre 2016 à Cotonou, sur les exigences de la lutte contre le Blanchiment de capitaux et le Financement du terrorisme (LBC/FT) à l’intention des acteurs. Et ce, à travers un atelier organisé par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
Les objectifs de l’atelier sont de sensibiliser les Organisations de la société civile (OSC) sur les dangers et conséquences graves du BC/FT dans la sous-région ; de renforcer les capacités des acteurs des OSC dans la lutte contre le BC/FT ; de les sensibiliser de manière qu’elles puissent assurer des plaidoyers et influencer la mise en oeuvre effective des régimes de LBC/FT au niveau national et régional ; de les sensibiliser aussi sur la pertinence de l’utilisation de leurs plateformes pour la diffusion d’informations, de publications et pour le partage de renseignements fiables en matière de LBC/FT ; et d’identifier enfin une stratégie efficace en vue d’ériger un réseau solide d’OSC ouest africaines engagées pour la cause de la LBC/FT.
Le processus de LBC/FT continue d’être la principale préoccupation, particulièrement des pays en développement. L’accroissement de la mobilité internationale de la technologie et des finances, conjuguée avec les différentes crises et les attaques terroristes, rendent l’environnement très turbulent et posent énormément d’obstacles à la lutte contre ces fléaux. En dépit de ces environnements défavorables et difficiles, la communauté internationale continue de lutter pour empêcher ces crimes ou d’autres délits très graves de prospérer. Aussi, la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme nécessite-t-elle plus que jamais l’implication de toutes les parties prenantes.
L’un des axes stratégiques du GIABA depuis 2011 a été essentiellement la promotion de partenariats stratégiques avec le secteur privé, la société civile et les autres acteurs clés. Pour permettre aux citoyens de prendre des mesures appropriées contre le BC/FT, il est crucial d’augmenter la sensibilisation des organisations de la société civile sur le BC/FT. Leur implication est vitale dans la lutte et rehaussera la conscientisation publique, la pression efficace et durable ; moteurs essentiels pour faire ressortir les efforts déjà consentis par le GIABA. Expérimentées à la stratégie de la persuasion, les OSC ont besoin de connaître la contribution spécifique qu’elles peuvent et doivent apporter pour surmonter la menace du BC et l’émergence du FT pour changer la compréhension publique et les attitudes. Dans un environnement où les leaders politiques, les décideurs ont besoin d’être sensibilisés et impliqués pour lutter contre le BC/FT, la société civile est l’épine dorsale pour faire un plaidoyer et apporter un changement.
Après Dakar, Abidjan et Lagos, Cotonou accueille la 4ème Edition de cette rencontre des organisations de la société civile ouest africaines, actives dans le domaine de la bonne gouvernance, de la lutte contre le BC/FT, contre la corruption, la concussion, etc. Elle sera facilitée par le secrétariat du GIABA et d’autres personnes ressources. Il est attendu, à la fin de l’atelier, entre autres, la sensibilisation élevée sur les effets néfastes du BC/FT ; une meilleure compréhension et un soutien plus affirmés des OSC aux objectifs du GIABA; une participation accrue des acteurs de la société civile au processus de plaidoyer auprès des décideurs ; une prise de conscience plus aigüe sur les questions de LBC/FT en corrélation avec les questions de la sécurité et de la stabilité des Etats ; une amélioration de l’indice de perception du GIABA, etc.
Gilles G. Gnimadi (Stag)
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