« Miss Bim Bim » : « Il faut aller au-delà du recadrage et de l’interpellation »

Publié le mercredi 24 août 2016

Le mouvement Aube du Faso ouvre le débat sur le concours « Miss Bim Bim ». Si son coordonnateur salue le recadrage du ministère de la femme, il estime cependant qu’il faudrait aller bien au-delà. 

Nous saluons l’interpellation du Ministre de la promotion de la femme à un recadrage vis-à-vis des promoteurs du concours « Miss  Bim-Bim ». Cela est bien mais il faut aller au-delà du recadrage et de l’interpellation.

Ce genre d’évènement existait sous nos cieux sous d’autres appellations comme « Miss Ronde ». Le prétexte et l’explication donnée pour ces cas étaient de décomplexer les femmes rondes et valoriser la forme africaine. Et si aujourd’hui, c’est devenu Miss Bim-Bim et que ça crie sur la toile et au ministère de la femme,  c’est qu’il y a une sorte d’hypocrisie.

Est-ce qu’il n’y a pas lieu de continuer le recadrage avec les autres concours de Miss qui ont été importés depuis des années où les filles sont en maillot de bain sans couvrir tout leur corps ?

Nous devons nous poser ces questions :

  • Est-ce que le Ministère de la promotion de la femme, le Ministère de la culture, le CSC ont un cahier de charges ou une unité de mesure pour mesurer ce qui fait la promotion de la femme et de ce qui ne le fait pas ?
  • Faut-il un cahier de charges qui permettra de se pencher, de juger et de statuer aisément sur ces évènements pouvant toucher à la dignité de la femme puisque tout le monde n’a pas la même appréhension et ne juge pas les faits avec le même degré ?
  • Va-t-on revoir, remettre en cause et recadrer aussi tous les autres concours de Miss au Burkina où les filles sont presque nues, en bikini ?
  • Allons-nous interdire les concours de miss importés et créer le nôtre avec un modèle propre à notre culture en faisant couvrir le corps des Miss par du Faso Dan fani ou du cuir (habillée à la princesse Yennega) ?

Oui nous sommes  d’accord pour la dignité de la femme mais posons-nous ces questions et ouvrons le débat afin de changer convenablement les textes et faire correctement une promotion équitable de la femme.

Nous conseillons le moins possible d’exhibition à la soirée de Miss Bim-Bim et demandons au Ministre de la femme de ne pas seulement gouverner sous l’effet des réseaux sociaux et commencer à se doter d’un cahier de charges pour les évènements futurs.

Pascal Tapsoba

Président du Mouvement Aube du Faso

NDLR : Le titre est de la Rédaction B24


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