Blocage du processus de destitution du Maire d’Allada : Michel Acléhinto dénonce une complicité du Ministre de la décentralisation et du Préfet d’Atlantique (Le Conseil communal appelle le Président Talon au secours)

Publié le mercredi 24 août 2016

Suite à certains faits illégaux notés dans la gestion de l’actuel Maire d’Allada, le 2/3 du Conseil communal a enclenché un processus de destitution de l’autorité qui malheureusement est bloqué. Dans une conférence de presse animée hier, mardi 23 août 2016 à l’Hôtel Hibiscus Toussaint Louverture d’Allada par le Conseil communal avec à sa tête le 1er Adjoint au Maire, Michel Acléhinto appelle l’opinion publique à témoin et demande au président Patrice Talon de décanter la situation.

C’est un processus de destitution qui est enclenché depuis le mois de juin 2016 par les 2/3 du Conseil communal d’Allada. Mais cela n’a pas encore  connu une suite favorable, selon la déclaration du Préfet adjoint au Maire, Michel Acléhinto. En effet, pour plus de précisons, ce dernier rappelle qu’ils ont  introduit une lettre ouverte le 29 juin 2016 demandant au Maire de convoquer selon la loi n°97-29 du 15 janvier 1999, en son article 53 portant organisation des communes en république du Bénin, une session extraordinaire du conseil communal devant statuer un vote de déviance à son encontre. Une ampliation a été, par la suite, faite au Préfet de l’Atlantique prévue par le texte. « Les reproches que nous lui faisons sont nombreux », explique Michel Acléhinto. Entre autre on peut retenir la gestion solitaire, l’attribution à dédommagement irrégulier portant sur domaine relevant de son patrimoine personnel, le non respect des procédures des dépenses publiques, le non respect des procédures d’exécution des projets financés par les partenaires financiers et techniques Psdcc, l’engagement des dépenses non éligibles au financement Fadec. En outre, pour le Conseil communal opposé à la gestion du Maire, la réaction du Préfet par une lettre en date du 11 juillet 2016 met en place un comité de conciliation de trois membres conformément au décret n°2005-376 du 23 juillet 2007 fixant les modalités de précisions du Maire. Il ajoute qu’il a été rencontré par ce comité préfectoral le 15 juillet 2016 et  qui a par contre échoué. « Un procès verbal de constatation de l’échec nous a été lu publiquement  et signé par les trois membres du comité préfectoral », a précisé le premier Adjoint au Maire. Par ailleurs, conformément aux articles 7 et 8 du décret n°2005-376 du 23 juillet 2007, il est respectivement recommandé qu’en cas de non conciliation, le Maire a l’obligation de réunir sans délai le Conseil communal ou municipal pour enclencher le processus de destitution prévu par l’article 53 et, en cas d’urgence et d’inaction du Maire, l’autorité de tutelle se substitue au Maire pour procéder à la convocation de la session. Michel Acléhinto s’indigne et confie « Depuis le 15 juillet 2016 que la conciliation a échoué, nous n’avons plus de suite ». Le Chef d’Arrondissement d’Agbanou, Edith Assogba lie cet état de chose à l’abus d’autorité. Le Conseil communal dénonce complot  entre les autorités ministérielle et préfectorale qui ne s’intéressent pas à la situation que traverse la mairie d’Allada.

 Le Conseil communal donne un moratoire d’une semaine

 Les 2/3 réunis n’entendent pas démordre. Ils projettent un mouvement dans une semaine si rien n’est encore fait de la part des autorités. Lequel mouvement va paralyser tous les arrondissements de la commune madame Edith Assogba demande la bonne foi des autorités de la Rupture à décanter la situation dans les brefs délais ; car selon elle, nous sommes à une ère où le respect des textes est de mise.

Joseph-Martin Hounkpè


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