Au sujet de la relecture des textes juridiques du CSDS/MEMP : La Féseq menace et exige le respect des textes
Le conflit autour du non-respect des textes au sein des Fédérations et centrales syndicales connaît une nouvelle escalade.Mais le seul juge et arbitre demeure Salimane Karimou.
«Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout.Quoique cela nous coûte. Il ne suffit pas d’être centrale syndicale pour se croire au-dessus de tout».Voilà comment les syndicats de la Féseq ont exprimé leur détermination à leur assemblée générale organisée pour se faire entendre. Malgré le mur de silence qui se dresse en face d’eux depuis plusieurs années, ils entendent aller jusqu’au bout.
En fait,il s’agit selon la fédération des syndicats pour une éducation de qualité (Féseq) d’une violation flagrante des conventions 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail (Oit) et des décrets 2013-552 et 2013-553 du 30/12/2013.Après sa participation à Abomey du 27 au 30juillet 2016 aux travaux du comité chargé de préparer la journée de réflexion sur la pertinence du CSDS/MEMP et la relecture des arrêtés et du règlement intérieur qui le régissent,la FESEQ s’est réunie en Conseil Fédéral National extraordinaire pour examiner et évaluer les résultats issus des travaux dudit comité. Ce qui lui a permis de relever dans le projet d’arrêté et le règlement intérieur des dispositions illégales qui violent notamment :la convention 98 de l’organisation Internationale du travail (OIT) concernant l’application des principes du droit d’organisation et de négociation collective ratifiée par le Bénin le 16Mai 1968 ; la convention 87 de l’organisation Internationale du travail sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical ratifiée par le Bénin le 12 décembre 1960 ; le décret 2013-552 du 30 décembre 2013 portant différentes formes d’organisations syndicales des travailleurs et critère de leur représentativité et le décret 2013-553 du 30 décembre 2013 portant modalités d’organisation des élections profession-nelles.Plus loin,les dispositions de la convention 98 de l’OIT concernant l’application des principes du droit d’organisation et de négociation collective interdisent les actes d’ingérence d’organisation de travailleurs des unes à l’égard des autres.
Mutisme total
De toutes les façons, fatigués d’attendre une hypothétique réaction qui ne viendrait peut être jamais, la Féseq a saisi le ministre des Enseignements maternel et primaire(MEMP) par une correspondance.
Par ailleurs, elle exige le respect des textes et condamne toute disposition et pratique d’exclusion d’un syndicat de base ou une fédération non affiliée à une instance syndicale supérieure.Dans ces conditions, le ministre Salimane Karimou doit prendre ses responsabilités au plus tôt. Lors de son entretien qu’il a eu avec les responsables syndicaux à l’occasion de sa prise de contact, le ministre des Enseignements maternel et primaire est apparu sincère et déterminé à appliquer les textes donc restaurer la crédibilité du régime de la rupture. Pour le moment, beaucoup en doutent. C’est donc une occasion pour lui de montrer sa bonne foi et son engagement pour une année scolaire apaisée.
Jonas Magnidet (Ouémé/Plateau)
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