Yves Sawadogo : « Je connais les maux de notre football »
Yves Sawadogo, initiateur de « La nuit du football africain » dans cette interview à Burkina24 annonce la quatrième édition de son événement à Conakry, la capitale guinéenne le 21 mai prochain. Il partage son regard sur le football de son pays, le Burkina Faso.
Burkina24 (B24) : “La Nuit du Football Africain”. Quelles sont les raisons qui ont motivé la création de cet événement ?
Yves Sawadogo (Y.S.): Les raisons de cette motivation se trouvent dans ma volonté et mon engagement à contribuer et à apporter une autre perception du football africain. Cette plateforme qui est « La nuit du football africain » (NFA) se veut un support pour véhiculer des valeurs de reconnaissance et de célébration des footballeurs africains.
B24 : Vous préparez activement la quatrième édition de “La Nuit du Football Africain” qui se déroulera le samedi 21 mai prochain à Conakry en Guinée. Pourquoi le choix de la Guinée?
Y.S. : Le choix de la Guinée simplement parce que ce pays a une histoire profonde avec le football, mais aussi parce que ses dirigeants politiques et sportifs par la voie d’Amadou Diaby, vice-président de la FEGUIFOOT, ont montré un intérêt à l’accueillir.
B24 : Les trois premières éditions de “La Nuit du Football Africain” se sont déroulées à Abidjan, la capitale ivoirienne. A quand “La Nuit du Football Africain” au « Pays des Hommes Intègres » ?
Y.S.: Pourquoi pas ? Je suis burkinabè. Bien que je ne réside plus au Burkina depuis plusieurs années, je garde une grande affection pour mon pays et si l’opportunité se présente, c’est avec un grand plaisir que je m’impliquerai pour que le Burkina Faso, dont l’amour des populations pour football est connu de tous, accueille la NFA. Cela serait d’ailleurs un grand honneur et une immense satisfaction pour moi particulièrement.
B24 : Comment entrevoyez-vous l’avenir du football burkinabè et quels sont vos projets pour contribuer à son essor véritable?
Y.S. : Pour préparer tout avenir, il faut un projet. Pour avoir un projet, il faut une vision. Pour avoir une vision, il faut une connaissance inouïe et la compétence dans le domaine dans lequel on souhaite se lancer. C’est le cas dans le football. Pour revenir à l’avenir du football burkinabè, il faudrait travailler à rendre notre championnat national très attractif, en en faisant un spectacle capable d’attirer un grand public et aussi des annonceurs.
Mes projets pour le football burkinabè ne peuvent que dépendre de la volonté politique de le relancer. Car le football de nos jours nécessite des moyens financiers importants en terme d’expertise et d’implémentation.
Il faut travailler à aider les clubs à avoir plus de moyens afin de mieux s’organiser et de représenter le Burkina en compétition africaine en allant le plus loin possible.
Notre sélection se qualifie depuis plus d’une dizaine d’années à chaque CAN. Ce qui est une excellente chose en termes d’image, mais notre championnat et nos clubs demeurent très pauvres. Si je suis consulté, je pense pouvoir apporter ma contribution. Je connais les maux de notre football, sans prétention aucune.
B24 : Selon vous, quels sont ces maux qui minent alors le football du Faso?
B24 : Quelle est votre analyse sur la récente prestation des « Étalons du Burkina Faso » au cours des éliminatoires de la Can 2017 au Gabon ?
Interview réalisée par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
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