Mandat contre Soro : « Un dossier suffisamment sensible et pointu » (Remis Dandjinou)
Depuis le week-end dernier, des informations faisaient cas du remplacement de Norbert Koudougou, Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire de Ouagadougou, par décret présidentiel. Le ministre de la Communication, Remis Dandjinou a confirmé l’adoption de ce décret ce mercredi 11 mai 2016.
La nouvelle du remplacement de Norbert Koudougou est tombée à un moment où un débat se mène sur l’annulation de tous les mandats d’arrêt délivrés dans le cadre de l’enquête sur le putsch du 16 septembre 2015 et sur une certaine réticence du Bureau central national d’Interpol en Côte d’ivoire, qui refuse d’exécuter le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro.
Il ne touche pas à la justice. Ce mercredi 11 mai 2016, Remis Dandjinou, ministre de la Communication a confirmé l’adoption du fameux décret destituant Norbert Koudougou de sa fonction de Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire de Ouagadougou : « le décret a été pris », confesse le ministre de la Communication.
Les raisons ? Faut-il croire qu’il y aurait effectivement des pressions sur la justice militaire, comme le laissent entendre certaines sources proches de l’appareil judiciaire ? « Le commissaire du Gouvernement représente le ministre de la défense au niveau de l’appareil. Donc, le président du Faso, ministre de la défense a changé cette personne. Il (le président, ndlr) travaille dans le cadre de ses prérogatives, il ne touche pas à la justice », explique prestement Remis Dandjinou. En somme, seul le Président du Faso, Roch Kaboré pourra donner les raisons de ses agissements, a-t-on tiré en définitive.
Prudence. Pour ce qui concerne le juge civil, poursuit le ministre de la Communication, « il avait été envoyé en renfort. On estime que le travail qu’il a fait est suffisant à cet instant. Il a été renvoyé au niveau de la Cour et il continue à exercer à ce niveau », dit-il.
Qu’en est-il du règlement diplomatique du dossier Guillaume Soro ? A quel niveau est-il ? « Le règlement diplomatique n’entache en rien l’action judiciaire », a répondu l’interlocuteur des journalistes.
Remis Dandjinou sur le sujet préfère jouer la carte de la prudence pour, dit-il, ne pas « aller dans des généralités qui peuvent porter préjudice à la communication gouvernementale », car c’est un dossier « suffisamment sensible et pointu », argue-t-il.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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