Les femmes rurales au Président Kaboré: « Ces belles promesses ne sauraient rester dans les placards »

Publié le vendredi 6 mai 2016

Les femmes rurales du Burkina représentent 60% de la population burkinabè. Elles demandent que soit traduite en actes l’attribution du quota de 30% des surfaces aménagées aux femmes  pour « bâtir un Burkina sans faim ».  Elles ont animé une conférence de presse ce vendredi 6 mai 2016 pour rappeler au Président du Faso que seules 5 mesures sur 10 ont entièrement été prises en compte, 3 partiellement et 2 demeurent ignorées dans la déclaration de politique générale.

Les femmes rurales ne prennent pas à la légère les promesses de campagne électorales. S’adressant directement au Président du Faso, elles ont déclaré que « ces belles promesses ne sauraient rester dans les placards ou être de simples paroles en l’air », mais qu’ « elles doivent êtres respectées ». Elles disent surtout attendre au-delà des promesses,  des actes « concrets » de la part de l’exécutif. « Entre l’engagement et la parole, il y a un fossé », a déclaré Madiara Traoré

Les futurs élus locaux, qui auront pour tâche de gérer les préoccupations des populations locales, y compris les femmes rurales, ont également été interpellés. Les femmes émettent le vœu que sortent des prochaines élections municipales des élus locaux « sensibles » à leur accès à la terre.

« Nous sommes 60% des acteurs ruraux, mais nous réclamons que l’effectivité du quota des 30% promis pour jouer largement notre partition dans la construction  d’un Burkina sans faim », a dit Madiara Traoré dans son adresse au Président Kaboré.

Tout ce qu’elles leur demandent,  c’est de la terre pour produire afin de nourrir et entretenir leurs familles, mais également assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Burkina Faso « entier ». Selon Korotoumou Gariko, c’est l’unique condition pour sortir le pays de l’insécurité alimentaire. « Sans terre, pas de nourriture » dit-elle avant d’ajouter qu’ « on ne peut pas louer notre ventre aux autres en disant qu’il faut importer ».

Oui KOETA                                             

Burkina24


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