Fédération béninoise de football : Pourquoi le congrès électif ne peut se tenir

Contrairement à l’injonction de la Fifa, le congrès électif de la Fédération béninoise de football (Fbf) n’aura pas lieu ce mercredi 04 mai. Au grand dam des « putschistes ».

Pas de congrès électif à la Fédération béninoise de football (Fbf). C’est en fait ce qu’on peut retenir de la situation                actuelle sur le terrain. Malgré les pressions de toutes sortes pour que l’Assemblée générale élective se tienne, rien ne pourra être possible avant plusieurs jours. Le principal obstacle étant la décision du tribunal de Porto-Novo qui interdise la tenue de sa congrès sur toute l’étendue du territoire national. Les « putschistes » qui ont hâte de remettre à la tête de la Fbf Moucharafou Anjorin doivent encore patienter. Car, les lois de la République du Bénin doivent être respectées. Donc malgré la correspondance de la Fifa qui intime l’ordre au Comité de normalisation (Conor) d’organiser le congrès, rien ne pourra se faire. Me Rafiou Paraïso, président du Conor est avocat. Donc un praticien du droit qui sait qu’il ne peut aller contre une décision de justice de son pays. Surtout que Boni Yayi et son équipe ne sont plus au commandes. Très habilement, il a lâché prise et attend que la situation soit plus favorable.

Quid de la position Gouvernement ?

De sources généralement bien informées, le président du Conor et ses collaborateurs auraient reçu tellement de pressions pour forcer la tenue du congrès. Mais très pragmatique, il a trouvé les moyens de les contenir.

Aujourd’hui, il est important que le gouvernement du président Patrice Talon se prononce sur ce dossier qui se présente depuis plusieurs années comme un serpent de mer. Le ministre des Sports, Oswald Homéky, a hérité de cette patate chaude de son prédécesseur. Il doit trouver les voies et moyens pour mettre un terme à cette pagaille. Il n’est pas normal que de façon cyclique, les mêmes personnes créent des crises dans le football pour mettre à genou toute la nation béninoise. A vouloir trop protéger un œuf, il finit par tomber et se briser. L’heure n’est plus à la rigolade et aux compromissions. L’Etat béninois doit montrer clairement où il veut mener son peuple et quelle politique sportive il veut mettre en place.

Un disque rayé

Il y a quelques années, son prédécesseur a poussé à prendre des décisions fantaisistes et opportunistes. Depuis, la crise s’est exacerbée. Et nous sommes pratiquement retournés à la case de départ. Ceux qui ont pu tirer les marrons du feu s’en sont sorti à bon compte. Laissant le football dans sa situation cauchemardesque.

La menace de suspension proférée par la Fifa ne doit guère effrayer. C’est comme un disque rayé que tout le monde a déjà entendu plusieurs fois. Même le cas échéant, ce n’est pas la fin du monde. Nous allons nous refaire et revenir en force.

Par conséquent, l’Etat doit tirer les conclusions et dire aux Béninois ses réelles intentions. Et surtout les assumer après.

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