Carte consulaire burkinabè: Le CAMJBCI réaffirme sa confiance au Président du Faso
Le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesses burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) a tenu une conférence de presse dans la matinée ce lundi 09 mai 2016 au Consulat Général du Burkina Faso à Abidjan en Côte d’Ivoire. Au cours de ces échanges, cette organisation de la société civile de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire a fait le point de ses démarches visant à régler la question des cartes consulaires.
Le Président du CAMJBCI, Zallé Moussa, est revenu sur une mission effectuée par son organisation à la frontière ivoiro-burkinabè dans le nord de la Côte d’Ivoire pour constater de visu, notamment, auprès des autorités policières de Ouangolodougou, les rumeurs de refoulement de citoyens burkinabè du fait de cartes consulaires biométriques défaillantes.
Les membres du CAMJBCI ont également mené des investigations auprès des autorités en charge de la sécurité de la gare ferroviaire d’Abidjan-Treichville et de l’aéroport FHB.
Il en ressort, selon le premier responsable du CAMJBCI, qu’aucun refoulement n’a été confirmé au niveau de la frontière ivoiro-burkinabè pour une quelconque défaillance de la carte consulaire car ces autorités policières auraient confessé ne pas disposer d’outil d’authentification de documents biométriques.
Toutefois, la traversée de l’aéroport FHB d’Abidjan avec la carte consulaire burkinabè reste à ce jour impossible. Il est alors demandé à ses détenteurs de se faire établir des laisser-passer délivrés par le Consulat Général à hauteur de 5.000 F CFA. Cela semble inadmissible pour cette association qui a finalement obtenu du Consulat la gratuité de ce laisser-passer.
« Comme vous avez pu le constater, nous avons suspendu notre mesure de fermeture des services de production de la carte consulaire comme il était le cas depuis quelques semaines. Les raisons sont que le Président du Faso à travers une correspondance adressée à notre organisation nous a demandé de savoir raison garder et qu’il s’attelait à prendre des mesures pour mettre fin à cette situation », a expliqué Zallé Moussa (voir aussi : COURRIER KOSSYAM).
Le coût de cette carte consulaire, à en croire le CAMJBCI, constitue un frein à l’enrôlement massif des Burkinabè en Côte d’Ivoire. « Trois ans à peine, après le lancement de cette nouvelle carte d’identité consulaire, on n’a pas encore atteint la barre du million de Burkinabè enrôlés alors que ce sont près de 3,5 millions de personnes qui étaient visées en trois ans», a estimé Zallé Moussa.
Pour le CAMJBCI, la question de la carte consulaire est d’une grande importance car elle porte en son sein une des conditions de participation au vote de la présidentielle 2020 au Faso. A ce sujet, l’organisation de Zallé Moussa ne compte pas transiger là-dessus.
Zallé Moussa a annoncé l’arrivée prochaine d’une importante délégation gouvernementale burkinabè pour tabler sur les difficultés des Burkinabè en Côte d’Ivoire.
De la Levée du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro
Le CAMJBCI a salué cette mesure et le leadership des Présidents Roch-Christian Kaboré et Alassane Ouattara. Pour l’organisation la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont deux pays « siamois » et tout différend devrait être réglé par la voie diplomatique pour le bonheur des deux peuples.
En fin de conférence, Zallé Moussa a annoncé un nouveau départ dans les relations tendues qui liaient son organisation au Consul Général du Burkina à Abidjan. »Au cours d’une rencontre entre pères et fils, nous avons fait table rase de nos incompréhensions pour fédérer nos forces pour le bien-être des Burkinabè en Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire.
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