Hommage : « Au revoir Yemdaogo Maxime Nikiéma ! »

Publié le samedi 2 avril 2016

Ceci est un article d’hommage à un être disparu, Yemdaogo Maxime Nikiéma, ancien membre du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) de la part de ses amis de Bordeaux.

NIKI, le soleil se lève et se couche tous les jours sur la Garonne, le fleuve de Bordeaux, ville où tu as terminé tes études universitaires après les avoir commencées à Pau, mais toi tu es parti dans ton dernier sommeil, le 28 février 2016.

 Ta femme, tes enfants, tes proches, tes amis au Burkina et en France nous le savons tous, la mort est un vêtement que tout le monde portera un jour, et pourtant, nous ne pouvons nous y résigner sans douleur lorsque c’est un proche qui porte ce vêtement avant nous. Pour tes compatriotes et tes amis de France, ton départ est une grande tristesse et nous ressentons une grosse colère contre les conditions dans lesquelles tu es parti.

En France (Artix, Bordeaux, Paris, Pau) nous sommes nombreux à avoir mené avec toi des combats pour une société plus juste et solidaire qui assure le droit aux soins et le droit à l’éducation pour tous : tu as été un militant actif de l’Association des Etudiants Voltaïques en France et de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France.

A ton retour au Burkina, tu as continué ce combat dans tes activités professionnelles et en t’investissant dans la lutte contre la corruption au sein du Réseau National de Lutte Anticorruption (REN-LAC). Nous tenons à te remercier pour tout ce que tu nous a apporté sur le plan humain, dans la lutte des idées et dans la mise en oeuvre concrète de la solidarité tout au long du chemin parcouru ensemble.

Nous nous souvenons des discussions passionnées au cours de grandes et petites réunions entre étudiants de différents pays africains ou avec des amis français et d’autres pays, des moments de convivialité autour des repas confectionnés par nos soins, des matchs sans façon de volley-ball au stadium universitaire de Bordeaux, de tes rires et de tes révoltes.

La mort est venue te chercher prématurément au moment où avec Cécile ta femme vous aviez commencé une nouvelle activité professionnelle afin d’assurer une subsistance digne à votre famille, un avenir correct à vos enfants dans cette société où la vie reste difficile pour beaucoup.

Permets nous Niki, de souligner le courage et la capacité de travail de Cécile dans les moments qui ont précédé et suivi ton départ. Nous lui souhaitons de pouvoir garder ce courage et d’avoir la force de continuer ce que vous avez bâti ensemble, d’avoir aussi le soutien dont elle aura besoin. A vos enfants nous souhaitons beaucoup de courage, de la persévérance face à l’adversité de la vie.

Malgré la douleur, nous voudrions rappeler à Cécile et à vos enfants que si les humains passent par nature, leurs souvenirs continuent à vibrer encore et encore dans les coeurs de ceux qui les ont aimés.

Ces souvenirs sont une ressource, une inspiration pour continuer sur nos chemins respectifs. Le célèbre poème de Birago Diop nous dit que les morts ne sont pas morts, ils sont avec nous.

Les amis de NIKI à Bordeaux, Artix, Pau, Paris


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