An I du Crash du vol AH5017: Hommage à Ouagadougou
Les familles des victimes du crash du vol AH5017 auront un lieu de recueillement en mémoire de leurs proches disparus. Le lancement technique de la construction de la stèle au rond-point de la cité An II de la capitale Ouagadougou en leur mémoire a eu lieu ce vendredi 24 juillet 2015.
Cela fait un an jour pour jour qu’a eu lieu le crash du vol AH5017 d’Air Algérie en territoire malien. La journée d’hommage a débuté par une assemblée générale des parents des victimes à la maison de la culture Jean Pierre Guingané de Ouagadougou.
Ces instants de retrouvailles ont été l’occasion pour les proches des victimes de rendre compte de leurs démarches, d’échanger, de solidariser et se donner des idées et du courage pour pouvoir continuer le combat. Ensuite, les proches des victimes se sont rendus au cimetière de Gounghin pour déposer des gerbes de fleurs sur les tombes érigées en leur mémoire.
A base de marbre. La stèle prévue en mémoire des disparus sera constituée d’une colombe détenant entre ses pattes un livre dont les pages contiennent les noms des victimes du vol AH5017. La colombe aura une envergure d’environ 3 mètres de hauteur sur 5 mètres de large. Quant au livre, il fait un 1 mètre de haut et environ 5 mètres de largeur.
La disposition permettra à celui qui s’y rend pour son recueillement d’apercevoir depuis l’entrée la colombe et le livre et de méditer le temps de l’atteindre. « Avec cette ambiance qu’on tente de donner, c’est vraiment triste, mais nous souhaitons ne pas attrister d’avantage. Nous souhaitons que chacun trouve en ces lieux ce réconfort qui doit être nécessaire pour supporter cet évènement », se dit Thierry Compaoré, l’architecte concepteur de la stèle.
Pour Me Halidou Ouédraogo, président de l’association des familles des victimes, la construction d’une stèle en hommage aux victimes représente « un sentiment d’immense soulagement ». Pour lui, la construction de la stèle pérennisera la mémoire des victimes.
« En soi cela peut constituer un soulagement pour les parents, les familles et les proches et pour notre population. C’est en même temps un élément dissuasif et une invite aux compagnies d’aviation de faire attention quand ils prennent les obligations de faire en sorte de les remplir et d’emmener à bon port les passagers et même les marchandises qu’ils prennent »,
Et pour le ministre des transports, Daouda Traoré, venu représenter le gouvernement, la construction de cette stèle témoigne de la démarche de refus de la fatalité. Et c’est pour cela qu’il prend l’engagement de multiplier ses efforts pour la garantie d’un « secteur des transports sûr, fiable et sécurisé ».
Il dit être venu aussi témoigner du remerciement du gouvernement aux familles des victimes des autres nationalités venues pour la commémoration du premier anniversaire de la disparition de leurs proches.
« Par cette stèle qui sera bientôt érigée, ils resteront à jamais présents dans nos cœurs »
Selon Me Halidou Ouédraogo, les procès sont ouverts aussi bien en France, à Montréal, à Madrid et San Francisco qu’au Burkina Faso.
Des procédures dans ces cinq pays pour les raisons suivantes : Ouagadougou, parce que l’avion est parti de là-bas, Paris, parce qu’il y a beaucoup de destinations vers la France, San Francisco, parce c’est là qu’a été construit l’avion « qui a vieilli malheureusement. Vingt (20) ans de vol, c’est inacceptable », dit Halidou Ouédraogo, Madrid parce que l’équipage était de l’Espagne et Montréal parce qu’il y avait des victimes originaires du Canada.
Oui KOETA
Burkina24
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