Can, Gabon 2017 : Le nul ne doit pas masquer les problèmes

Publié le mardi 16 juin 2015

Les éliminatoires de la Can, Gabon 2017 ont démarré ce week-end sur l’ensemble du continent africain. Pour une 1ere sortie, les Ecureuils ont ramené un précieux match nul. Mais…

Il faut régler les problèmes. C’est l’exhortation que nous faisons à l’endroits des responsables du football béninois afin que le résultat positif ramené de Bata en Guinée Equatoriale ne soit pas qu’un coup d’épée dans l’eau.

En effet dimanche dernier, les Ecureuils du Bénin ont arraché un nul prometteur devant le Nzalang nacional de la Guinée Equatoriale (1-1). Le but béninois étant l’œuvre du capitaine Stéphane Sességnon qui a retrouvé à l’occasion son mordant des beaux jours. Ce qu’on retient pour le moment, en attendant de voir les images pour attester de la qualité de leur prestation, c’est que les Ecureuils ont fait un bon résultat à l’extérieur. Et le plus important est que le cap soit maintenu. Et pour y arriver, les différents protagonistes doivent avoir le courage de s’asseoir, et surtout de débattre de façon sérieuse des problèmes en instance.

 Trouver des solutions

 Il faut dire que les conditions dans lesquelles les Ecureuils ont préparé leur première sortie ne sont pas optimales. Non seulement la préparation a démarré avec beaucoup de retard, mais aussi le climat délétère qui l’a entourée n’était pas de nature à rassurer qui que ce soit. Objectivement, très peu de compatriotes vendaient cher la chair des Ecureuils en Guinée Equatoriale. Moi aussi… Mais avec beaucoup de déterminations, ils ont pu accrocher le point du nul. Il faut donc dire bravo aux joueurs et à leur encadrement technique.

C’est maintenant le moment pour les différents responsables de ramener les choses à l’endroit. Il n’est pas concevable que ce soit le ministère des Sports qui gère la participation des Ecureuils dans une compétition statutaire de la Confédération africaine de football (Caf). C’est passé une fois avec la complicité passive des hauts responsables de cette institution. En sera-t-il de même les fois à venir ? Pas sûr ! Et il n’est pas souhaitable que la dérive continue. C’est vrai, les problèmes du football sont énormes au Bénin. En dehors de l’antagonisme entre le ministère des sports et la Fédération béninoise de football (Fbf), les membres de l’institution faitière du football béninois se combattent entre eux. Et tant que ce problème n’aura pas une solution définitive et durable, aucun résultat probant ne sera obtenu. Chacun doit mettre de l’eau dans son vin afin que le bout du tunnel soit perçu. Nous y reviendrons…

Omar Tchomogo tient le pari

Une fois encore, l’ancien capitaine des Ecureuils du Bénin a été appelé au chevet des Ecureuils du Bénin. Tout comme les deux premières fois, Omar Tchomogo a obtenu un résultat positif. Donc en trois sorties avec les Ecureuils, il a fait une victoire et deux matches nuls, dont le tout dernier face au Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale (1-1). Et quand on considère le niveau actuel de l’adversaire – demi-finaliste de la dernière Can – il y a lieu de prendre plus sérieux Omar Tchomogo. Et pourquoi ne pas lui faire entièrement confiance ? Ce qui est évident, il a marqué des points. A chaque fois, il arrive à concocter un dispositif qui pose beaucoup de problèmes à l’adversaire. Il a besoin d’être mis en confiance afin d’étaler la pleine mesure de sa capacité managériale. Avec les résultats qu’il obtient souvent dans des situations difficiles, Omar Tchomogo fait déjà mieux que des techniciens expatriés qu’on recrute à coup de millions. Donc, il faut faire confiance à la compétence locale. Celle qui connait bien la sociologie et locale. Et qui peut bien l’adapter à sa philosophie de jeu.                                                                                                     

Pascal Hounkpatin


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