Afrique : L’inégalité entre hommes et femmes toujours présente

Publié le mercredi 10 juin 2015

Selon l’Onu-Femmes, dans le domaine économique, les femmes n’ont pas les mêmes avantages que les hommes et sont en général moins bien payées. Elles gagneraient 24% moins que les hommes dans le monde et 30% moins en Afrique Sub-Saharienne.

Au Mali, révèle le document, la différence de rémunération entre les genres est de 63% alors qu’au Cameroun elle est de 30%.

Les raisons d’une telle inégalité sont données par par Marie Pierre Racky Chaupin, coordinatrice du programme ONU-Femmes  au micro de BBC Afrique : « Les femmes exercent des travaux dans le secteur informel qui exigent trop d’efforts pour une rémunération faible. Il y a aussi le facteur formation qui ne plaide pas souvent en faveur d’une rétribution descente ».

Selon Marie Pierre Racky Chaupin,  quand les femmes ne sont pas à un niveau élevé dans la hiérarchie, il est difficile d’exercer des fonctions de responsabilités qui confèrent des revenus élevés.

Aux dires de la responsable onusienne, les femmes exercent pour la plupart des cas des fonctions qui ne sont pas prises en compte dans le PIB notamment les travaux de soins.

Marie Pierre Racky Chaupin recommande en conséquence aux Etats de faire un effort pour intégrer ces activités dans la comptabilité nationale.

Elle déplore le fait que les femmes qui évoluent dans le secteur de l’entreprenariat aient des difficultés à avoir accès aux crédits adaptés à leurs besoins : «Il faut que la finance mondiale s’oriente vers les cas des femmes et adapte l’offre financière à leurs besoins. Les banques classiques également doivent permettre aux femmes de travailler, de pouvoir rembourser leurs crédits et d’être à même de pouvoir fructifier leur entreprise », a-t-elle indiqué.

L’Onu-Femmes recommande l’application des conventions internationales ratifiées par nos Etats et rappelle la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes qui a été ratifié par tous les pays.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : BBC News


via L'Actualité du Burkina 24h/24 http://ift.tt/1cL87uu