Bobo : Des Organisations de la société civile demandent la fermeture du Consulat burkinabè en poste en Côte d'Ivoire

Publié le mercredi 11 mars 2015


En réaction à l'incident d'Abidjan (agression du ministre Auguste Barry au cours de sa tournée d'explication sur la non-participation des Burkinabè de l'étranger à l'élection présidentielle de 2015), des « Organisations de la société civile spécifiques » de Bobo ont organisé une conférence de presse ce mercredi 11 mars 2015. Pour ces OSC, le gouvernement de la Transition doit rompre tout dialogue avec les ressortissants burkinabè en Côte d'Ivoire qui exigent leur droit de vote. Les OSC ont également demandé la fermeture du consulat burkinabè à Abidjan dans l'optique de calmer l'élan des uns et des autres.




En réaction à l'incident survenu au cours de la tournée d'explication du ministre Auguste Barry en Côte d'Ivoire, des organisations de la société civile de Bobo ont tenu une conférence de presse. Pour ces OSC, les faits sont suffisamment graves et l'alerte doit être sonnée.


Ils ont également demandé des mesures fermes pour la manifestation de la vérité. Ainsi, ils exigent du président Michel Kafando la « fermeture instantané de notre consulat à Abidjan le temps que justice soit rendue ; la suspension pure et simple de tout dialogue avec la diaspora de Côte d'Ivoire au sujet de sa participation aux élections à venir ».


A Alpha Yago, « tuteur de l'ombre » du Collectif des associations et mouvements de jeunes/Côte d'Ivoire), les conférenciers ont demandé de la retenue et de la discrétion eu égard de ses responsabilités dans les récents évènements qu'ont connus le Burkina Faso. Pour eux, son projet de caravane Ouagadougou-Abidjan (pour permettre à des jeunes Burkinabè d'aller rendre visite à l'ex Président Blaise Compaoré) ne passera pas par Bobo.


Très acerbes, les conférenciers sont allés au-delà de l'incident d'Abidjan. En plus de la demande de lumière et de sanction sur cette affaire, ils ont demandé la mise à l'écart des dignitaires de l'ex régime. Ainsi, ils ont demandé au Président Michel Kafando et à son Premier ministre Isaac Yacouba Zida de prendre les mesures nécessaires pour écarter les anciens dignitaires du CDP dans la course aux mandats électifs : « Que les dispositions soient prises très prochainement pour épurer la scène politique des caciques du système Compaoré qui, à défaut d'être aux arrêts, doivent disparaître de la scène politique. Faute de quoi nous prendrons en temps opportun nos responsabilités… »


Notons que les « OSC spécifiques » dans la ville de Bobo regroupent des organisations comme le Mouvement Balai Citoyen, la Ligue des jeunes, Y en a marre, le Collectif Anti référendum, le Mouvement Anti-Triptyque...


Ousséni BANCE

Lefaso.net





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