Saran Sérémé dans le Nayala : la mobilisation des militants continue à travers les provinces

Publié le lundi 2 février 2015

Le Parti pour le développement et le changement (PDC) continue la mobilisation de ses bases, entamée en fin décembre 2014. Après les provinces du Sourou et de la Kossi, c'est autour du Nayala de recevoir la « présidente » et sa direction politique nationale ce dimanche, 1er février 2015 à Toma, chef-lieu de ladite province. Là, le message du parti était clair : remercier les militants, leur rendre compte de la vie nationale et les galvaniser pour les défis à venir.




« Le changement de comportement et de mentalité comme challenge de l'avènement effectif de l'alternance et de défi du développement équitable harmonieux et durable ». C'est sous ce thème principal que s'est tenu le rendez-vous du Nayala, sous-tendu par la conviction que « Il y a un temps où le temps lui-même est au changement ».

Tout comme dans les deux autres étapes, des délégations sont venues de plusieurs localités du pays dont les provinces du Houet (Bobo-Dioulasso), Passoré (Yako), Kouritenga (Koupèla), Kadiogo (Ouagadougou), Sourou (Tougan), Bougouriba (Diébougou) « pour témoigner leur soutien à la présidente ».

Cette activité s'inscrit dans la dynamique d'une tournée générale de remerciements aux populations de façon générale, les militants en particulier, pour leur soutien ; de la création du parti aux différentes luttes menées parmi lesquelles, celle qui a abouti, aux côtés des autres forces, « à mettre fin à un régime qui a tant étranglé ».

« Saran, la solution ! », « PDC, victoire ! » ou encore, « Saran à Kosyam ! ». Ce sont entre autres slogans qui ont accompagné l'entrée de la présidente du PDC sur l'aire de la rencontre, après qu'elle ait rendu des visites de courtoisie, quelques temps plus tôt, aux leaders communautaires de la ville.


« Le début d'un changement avec le PDC … »


La responsabilité est revenue au chef des terres de Toma de souhaiter la bienvenue aux militants et sympathisants et « donner ses bénédictions pour un bon déroulement de l'activité ».

S'en suivront les interventions des représentants provincial des jeunes et communal des femmes. Tous deux ont revisité le parcours politique de celle qu'ils appellent de tous leurs vœux à la Présidence du Faso à partir d'octobre prochain, Saran Sérémé, relevant ses initiatives et actions aux plans local, national et sur l'échiquier international. Selon le représentant des jeunes, Saran Sérémé est une référence pour la jeunesse du Burkina et d'Afrique.

« Avec vous, au Burkina Faso, c'est un pas en avant car, ce que la femme veut, Dieu veut », a-t-il rassuré avant de réaffirmer la détermination de la frange jeune à accompagner et à porter haut le flambeau du PDC dans le Nayala.

Pour la représentante communale des femmes, il faut simplement camper ses forces sur l'avenir pour « relever brillamment » les défis qui s'annoncent, surtout les élections. A l'en croire, le PDC bénéficie du « soutien massif et indéfectible » à Toma pour l'accompagner dans sa vision de construire un Burkina prospère.


« Plus de complexe à être femme »


Pour Maxime Somé, cadre du parti de la région du Sud-ouest, Saran Sérémé a osé quitter un méga parti pour créer son parti, montrant ainsi la voie à suivre à de nombreux autres cadres. Il a également souligné que la responsable du PDC est un bel exemple de détermination, de bravoure et d'humilié. M. Somé en veut pour illustration, ses « nombreuses actions », tant au plan national qu'international notamment, dans les institutions comme la CEDEAO (Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest).

Jetant un regard rétrospectif sur les évènements de fin octobre 2014, l'ancien ministre l'Enseignement technique et professionnel a noté que l'histoire du basculement du pouvoir de Blaise Compaoré a été enclenché le 27 octobre lorsque, avec « ses sœurs », la présidente du PDC est sortie avec la spatule pour dire « non » au projet du régime. « Elle a commencé en ‘'renversant'' le CDP pour donner le PDC ; comme pour dire à Blaise Compaoré : je commence par renverser ton parti pour ensuite te renverser », a-t-il caricaturé avant d'ajouter que le « lion » était déjà mort et que les 30 et 31 octobre, les « autres » n'ont fait qu'aider à trimbaler le « le cadavre » sur l'espace public. C'est pourquoi a-t-il invité les populations à s'enrôler pour « conduire Saran Sérémé à Kosyam au soir de la présidentielle du 11 octobre ».


Même lancée pour la coordinatrice provinciale des femmes du Nayala pour qui, « la grande mobilisation » autour de l'activité témoigne du degré de confiance des populations envers le parti. A l'en croire, la vision du PDC pour le Burkina est grande et noble, obligeant un accompagnement des populations au parti.


La présidente du PDC, Saran Sérémé, a salué la grande mobilisation de toutes les couches de la population à l'activité. « C'est dans la solidarité, la paix, l'unité et la fraternité que nous parviendrons à relever les défis », a lancé Mme Sérémé avant d'ajouter qu'il n'y a plus de complexe à être femme car, en plus d'être pourvue de la même intelligence, « quel homme ne vient pas d'une femme ? ». Se réjouissant d'avoir à ses côtés, de « grands hommes : des hommes prêts à accompagner leur fille, leur femme, leur sœur, leur maman ». Toujours, dans la dynamique de galvaniser « ses sœurs », la présidente du PDC a magnifié les « sacrifices » au quotidien de la femme burkinabè dans le ménage pour le bien-être de sa famille. Ce qui, de son avis, n'est pas minimisable pour la bonne marche de société et pour la construction nationale. Elle a, à quelques jours de la réouverture de la révision exceptionnelle du fichier, lancé un appel une inscription sur la liste électorale et à sensibiliser les populations pour « faire le bon choix : le PDC ».

Après les provinces du Sourou, de la Kossi et du Nayala, et en attendant les campagnes électorales, le PDC poursuit sa tournée à travers d'autres localités du pays.


Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net





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