Pèlerinage diocésain à Yagma : sous le signe de la paix au Burkina Faso et au Niger

Comme lors des années précédentes, c'est une foule immense de fidèles qui étaient présents, au sanctuaire de Notre Dame de Yagma dans l'archidiocèse de Ouagadougou. Monseigneur Giovani Angelo Becciu, représentant du saint siège à présidé l'eucharistie en présence du cardinal Philippe Ouédraogo et des évêques de la conférence épiscopale Burkina-Niger. La messe a eu lieu le dimanche 1er février 2015.

Chaque année, doit-on le rappeler, a lieu dans le diocèse de Ouagadougou un pèlerinage au sanctuaire Notre Dame de Yagma. Cette année, c'est sous le thème : « Dans l'action de grâce en famille avec Marie, soyons artisans de réconciliation, de justice et de paix » que le diocèse de Ouagadougou a confié à la méditation de ses fils et filles à l'occasion de son pèlerinage diocésain, Yagma 2015.

Un pèlerinage diocésain à ouverture nationale en raison de la situation socio-politique que traverse notre pays et aussi le pays voisin qu'est le Niger. Venu de toutes les paroisses du diocèse et bien d'autres diocèses, les fidèles ne se sont donc pas fait prier pour répondre à l'appel du clergé. Enseignements, prières de réconciliation, d'adoration, de chapelet et célébration eucharistique ont constitué les temps forts du pèlerinage.

C'est donc par une grande célébration eucharistique que le pèlerinage a pris fin. Et c'est le représentant du Pape, Mgr Giovani Angelo Becciu, venu pour l'inauguration du siège de la nonciature à Ouagadougou, qui a présidé l'Eucharistie. Le cardinal Philippe Ouédraogo, plusieurs évêques du Burkina, un évêque du Niger, prêtres ont concélébré l'Eucharistie du jour. Pour les chrétiens venus nombreux à ce pèlerinage, c'est une démarche de foi et où à l'invite du cardinal ils veulent s'unir pour prier pour la paix au Burkina et au Niger. Mgr Paul Ouédraogo nous le rappelle-t-il pas : « nous avons besoin d'un Burkina nouveau, réconcilié où on se pardonne ».

Prenant la parole au début de la célébration, le cardinal dans un premier temps a rendu grâce au Seigneur, qui a daigné éloigner le Burkina du pire et l'a toujours gardé dans la paix. Aussi, a-t-il invité tous les chrétiens à prier pour les familles qui font face à d'énormes défis de nos jours. Il a terminé ses propos en souhaitant la cordiale bienvenue au représentant du pape, Mgr Angelo et Philippe Bellot, aux autorités religieuses, coutumières et politiques présentes dont le chef de l'Etat Michel Kafando, Mgr Laurent Lompo du Niger et à tous les pèlerins.

Dans son homélie, Mgr Becciu s'est accentué sur les lectures bibliques, invitant ainsi les chrétiens du Burkina à persévérer dans la foi et dans la prière en vue de bâtir un monde de justice et de paix. Monseigneur Ballot a traduit le filial attachement du Pape François à l'Eglise famille du Burkina et également à celle du Niger éprouvée par les récents évènements. C'est avec beaucoup d'émotion qu'il a manifesté sa compassion aux chrétiens du Niger en affirmant : « je ne suis pas Charlie ». Monseigneur Lompo du Niger a tenu à remercier l'Eglise du Burkina pour les multiples soutiens. « Les églises, les maisons de religieux et religieuses ont été pillées et saccagées. Les chrétiens du Niger sont traumatisés mais leur foi reste inébranlable », ajoute-il. Tous les chrétiens sont invités à la prière. C'est par une adoration au saint sacrement que le pèlerinage a pris fin.

Rosine Kaboré (stagiaire)

Lefaso.ne

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