La Section CDP de Côte d'Ivoire demande le report des élections
Depuis les évènements des 30 /31 octobre 2014 au Burkina Faso qui se sont soldés par la chute du régime CDP, la Section CDP/CI fut elle aussi affectée dans son fonctionnement quotidien au risque de faire croire qu'elle est victime d'une léthargie.
Dans l'objectif de remobiliser ses structures en Côte d'Ivoire, la Section CDP/CI décide de produire la présente déclaration.
La Section CDP de Côte d'Ivoire renouvèle sa solidarité, après les évènements des 30/ 31 octobre 2014, à la Direction du Parti et au Directoire qui, face aux équations politiques et personnelles du moment, luttent pour gagner la bataille de la renaissance de notre patrimoine commun.
Nul ne saurait raisonnablement contester la nécessité, après les évènements des 30/ 31 octobre 2014, d'aller au renouvèlement de ses organes institués et de fonder la gouvernance sur la légitimité démocratique par des Elections Libres, Pacifiques et aux Résultats acceptés.
Mais, pour le CDP/CI, organiser des Elections pour des élections, sans Pacifier le cadre de leur déroulement, sans une délimitation inclusive de l'Electorat devant revêtir les pouvoirs de la caution souveraine du peuple, sans la restauration de l'Egalité de chances des Partis Politiques, sans la pérennisation des Relations avec la Côte d'Ivoire, risquent d'aboutir aux résultats contraires à ceux attendus.
De telles Elections conduites à la va-vite, risquent de léguer aux Nouvelles Autorités, des sujets profonds de désaccords entre personnes qui seront ardus à gérer pendant la prochaine mandature de cinq (5) ans.
C'est pourquoi, le CDP/CI pense qu'il s'impose de reculer les Echéances Electorales comme ce fut le cas au Niger, au Mali, en Côte d'Ivoire, au Togo, en Guinée Conakry, Guinée Bissau, etc.
En dehors des préoccupations ci-dessus mises en relief, le respect de l'Article 1 de notre Constitution, la Loi n° 019 -2009 du 07 Mai 2009, l'Article 52 du Code Electoral et de l'Article 22 de la Chartre Nationale, relatifs au Vote des Burkinabè de l'Etranger, s'impose aux Burkinabè de bonne volonté.
A cet effet, les Burkinabè de l'étranger entendent organiser dans les tout prochains jours, à l'Ambassade et dans les différents Consulats en Côte d'Ivoire, des marches aux fins de jouir de leurs droits de citoyenneté. Le CDP/CI souscrit pleinement à cette légale désobéissance civile et invite ses militants à se joindre à l'appel républicain de la COM.PA. DI. B le jour venu.
Ce même souci d'occulter les problèmes qui peuvent grever d'hypothèques notre « vouloir vivre ensemble », notre patrimoine démocratique et économique, a conduit le CDP/CI à faire appel à la Transition et aux bienveillants Membres du Groupe de Contact et à la Communauté Internationale, à se préoccuper aussi de faire l'évaluation de la Transition.
Cette tâche est pour le CDP/CI, une urgence signalée au regard des sorties de route, des contradictions et des insuffisances de la Transition.
Enfin, le CDP/CI sonne la cloche de la remobilisation des ses structures organisationnelles (sous-sections, comités et sous-comités) en terre ivoirienne, en vue des batailles à venir.
Camarades, les intimidations, les tentatives de démobilisation de toutes parts, le découragement, la peur ou la léthargie ne doivent affecter aucune base ou aucun militant. C'est ici et maintenant que nous devons montrer notre majorité qui ne souffre d'aucun doute.
Nous pouvons gagner, nous devons gagner pour garantir au Burkina Faso la stabilité, l'émergence et l'espérance de la paix et du développement durable.
CDP, victoire…. Nous allons encore gagner avec un CDP nouveau.
Pour le Bureau de Section CDP/CI :
Maurice BASSINGA,
SGA/CDP/CI
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