INERA et culture du Coton génétiquement modifié (CGM) : Le Roundup ready flex (RPF) est pour 2017
Du 12 au 14 décembre 2014, l'Institut national de l'environnement et de la recherche agricole (INERA), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers a organisé un atelier de restitution des recherches dans le domaine du coton à Bobo-Dioulasso. Entre autres exposés, Monsanto a présenté sa future vedette : Le Roundup ready flex (RPF), une semence génétiquement modifiée qui résiste aux herbicides et aux insecticides. Jean Noël Pooda, le ministre burkinabè de la recherche scientifique a présidé cet atelier.
Jean Noël Pooda, le ministre de la Recherche scientifique et de l'Innovation a présidé la cérémonie d'ouverture de l'Atelier de restitution des résultats de recherche dans le domaine cotonnier. Le ministre avait à ses côtés, Hippolyte Dah, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat et François Lompo, le ministre de l'Agriculture, des Ressources halieutiques, de l'Assainissement et de la Sécurité alimentaire. Initié par l'Institut national de l'environnement et de la recherche agricole (INERA), cet atelier a été animé par différentes communications suivies de débats. Se voulant inclusif, il a regroupé autour de l'INERA des partenaires techniques et financiers dont la firme américaine Monsanto, leader mondial de la Culture génétiquement modifié, la SOFITEX, l'UNPCB, SOCOMA…
Pour le ministre Jean Nöel Pooda, le développement de la culture du coton passe forcément par la recherche "La recherche dans son ensemble est le levier du développement. A travers les résultats de la recherche on peut travailler à la valorisation du coton et des autres cultures de notre pays. Les résultats qui seront montrés dans cet atelier montreront que nous voulons partager les produits de recherche avec les producteurs et aussi avec les sociétés d'exploitation ».
En appui au ministre de la Recherche scientifique, le ministre de l'Agriculture, François Lompo a laissé entendre que la bonne marche de son secteur est tributaire de la recherche : « Si nous voulons améliorer les performances de notre agriculture, il nous faut forcement utilisé les prouesses de la recherche. Que ce soit les technologies ou les approches, l'agriculture burkinabè doit passer forcement par l'utilisation des nouvelles technologies. Si vous prenez le cas particulier du coton, j'allais dire que notre rang de premier producteur de coton en Afrique de l'ouest est certainement lié à l'exploitation des semences de très bonne qualité, issue des résultats de la recherche.
Juste après l'ouverture officielle de l'atelier, les communications ont commencé. Entre autres, on avait : « Présentation des technologies de la recherche sur le Bt conventionnel ; Présentation des résultats Projet C4 du Brésil ; Echange autour de la présentation des acquis du Projet C4 du Brésil ; Attentes des partenaires (contraintes et proposition d'axe de recherche… ».
Suite aux communications, les participants à cet atelier ont fait le déplacement de Niangoloko. Dans cette station d'expérimentation, ils ont visité quatre variantes de coton cultivé dont le RPF et le Bt. Les acteurs du coton qui en doutaient encore ont pu constater les capacités de résistances du Bt II. Thiery Bernes, le directeur de Monsanto Burkina a promis la vulgarisation du RPF pour 2017. Hamidou Traoré, le directeur de l'INERA a profité de cette visite pour lancer un appel aux renforcements de sa structure qui manque de moyen financier. Au cœur de la recherche dans le domaine agricole burkinabè, l'INERA plaide pour un renforcement de ses capacités humaines et financières.
INERA-Monsanto : Après Bollgard II on aura le Roundup ready flex (RPF)
Partenaire stratégique de l'INERA, l'atelier de restitution des résultats de recherche dans le secteur du coton a permis à la firme Monsanto de communiquer directement avec les autres acteurs de la filière coton. Implanté au Burkina depuis 2003, Monsanto et l'INERA compte entre autres la technologie Bollgard II dans leur arc.
Pour le Dr Doulaye Traoré, responsable Afrique de Monsanto, la technologie Bollgard II veut dire simplement gardiens des capsules « Il y a deux gènes dans cette variété de Coton génétiquement modifié. Ces deux gènes sont des gènes d'intérêts que nous avons pris sur une bactérie dans le sol (Baceris Cynélis) et c'est pour cela on dit coton Bt. Ces gènes permettent à la plante d'être vaccinée contre un certain type d'insectes. Ces deux gènes contrôlent les chenilles qui se nourrissent sur les capsules et les chenilles qui se nourrissent sur les feuilles. Les deux gènes protègent le cotonnier contre des insectes ciblés. C'est pour cela qu'il est demandé de faire d'autres traitements pour être sûr que le cotonnier va être bien contrôlé ».
Après le succès de Bollgard II, Monsanto et l'INERA se planchent actuellement sur une autre technologie, tout aussi révolutionnaire. Et si tout va bien, le Roundup ready flex (RPF), une autre variante de coton génétiquement modifié sera cultivée à grand échelle à partir de 2017, au Burkina Faso. Le RPF à l'avantage d'être résistants aux herbicides et aux insecticides. Un processus rigoureux d'expérimentations et de sélection à mener par l'ensemble de la filière coton devront conduire à sa vulgarisation, attendue pour 2014.
Ousséni BANCE
Lefaso.net
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