Gestion de la transition : Quel rôle pour le ministère de l'Economie et des Finances ?
Le ministère de l'Economie et des Finances (MEF) réfléchit sur la meilleure d'accompagner efficacement le processus de transition en cours dans le pays. La problématique constitue le menu de la deuxième session de l'année 2014 du Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) dont l'ouverture est intervenue ce jeudi sous la présidence de Jean Gustave Sanon, ministre de l'Economie et des Finances (MEF).
« Quelles contributions du Ministère de l'Economie et des Finances à la mise en œuvre du programme de transition en vigueur au Burkina Faso ? ». C'est sous ce thème que se tient, depuis ce jeudi 18 décembre 2014 à Ouagadougou, la deuxième session de l'année 2014 du Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l'Economie et des Finances (MEF). L'objectif pour les participants de la rencontre, c'est d'examiner le bilan de mise en œuvre du programme d'activités 2014 du MEF, de s'accorder sur des mesures d'amélioration de la performance du ministère et de définir les orientations des actions du MEF pour l'année 2015. Pour le ministre de l'Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, qui a prononcé l'allocution d'ouverture de la session, le choix du thème du CASEM se justifie amplement. « Il est d'actualité parce que nous sommes en période de transition depuis l'insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014. C'est une période particulière du fait de la mission qui est assignée à ce gouvernement de transition », indique-t-il. Et d'ajouter : « Il faut que le ministère de l'Economie et des Finances engage la réflexion pour voir de quelle manière il peut accompagner efficacement ce processus jusqu'à son terme ». Mais, qu'est-ce que le ministre de l'Economie et des Finances attend concrètement de ce CASEM ? Jean Gustave Sanon : « J'attends des propositions concrètes notamment pour 2015 prenant en compte les défis qui sont assignés à la transition. J'attends qu'ils nous disent ce que le ministère de l'Economie et des Finances peut faire pour que la transition se passe de la meilleure manière possible. Il y a des élections à financer, l'emploi des jeunes à promouvoir, la question du genre à prendre en compte, les activités rémunératrices des femmes, les salaires à payer, la dette à rembourser. Si on arrive à faire des propositions tendant à augmenter le niveau de mobilisation des recettes on se sera mis dans une perspective d'accompagner efficacement la transition ». Car, assure le grand argentier, tout ce qui est assigné à la transition comme missions, que ce soit des missions de transparence, des missions de renforcement de la sécurité, la justice, a une traduction financière.
Bilan mitigé au MEF en 2014
Globalement, Jean Gustave Sanon a dressé un bilan économique mitigé pour le Burkina Faso au cours de cette année 2014. Cette situation est due selon ses explications, à des facteurs exogènes tels la baisse des cours de l'or et du coton, la prudence observée par certains investisseurs compte tenu du climat politique qui prévalait dans le pays. Ces facteurs ont entraîné des contre-performances au niveau de la mobilisation des recettes. A écouter le ministre Sanon, la situation économique du pays aurait été plus grave si les acteurs du MEF n'avaient pas fait preuve de professionnalisme et de sens élevé de responsabilité, surtout après l'insurrection populaire.
Pour l'année 2015, le patron du MEF invite l'ensemble de ses collaborateurs à faire encore preuve de professionnalisme, de patriotisme de manière à pouvoir relever efficacement les nombreux défis qui se dressent devant eux pendant cette transition.
Par ailleurs, il sera également question au cours de ce CASEM, du bilan de la réorganisation du MEF de 2011 à 2014, donc de la modernisation de l'administration financé. A ce niveau, Jean Gustave Sanon a insisté sur la nécessité de renforcer la redevabilité, la transparence et l'efficacité dans la gestion des marchés publics, encore caractérisée par certaines lourdeurs.
Grégoire B. Bazié
Lefaso.net
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