La FESCI-BF sur la situation nationale : « Nous voulons un nouveau type d'élève, un nouveau type d'étudiant »
La Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) a animé une conférence de presse ce mercredi 12 octobre 2014 à l'Université de Ouagadougou. Comme l'on pouvait s'y attendre, la situation nationale et le rôle joué par les élèves et étudiants dans la chute de l'ancien régime ont été abordés par Bruno Yaméogo et ses camarades.
Près de deux semaines après l'insurrection populaire qui a contraint Blaise Compaoré à la démission, le Bureau exécutif national de la FESCI-BF conduit par son Secrétaire général, Bruno Yaméogo alias Général BRICO continue sa lutte pour la résolution des failles du système éducatif. Et c'est la salle F du bâtiment « belge » de l'UFR/SJP qui a abrité la conférence de presse au cours de laquelle l'espoir a été le maitre-mot.
Redorer le blason de l'élève et de l'étudiant
Les différentes formes de manifestations observées ces dernières années au Burkina Faso ont quelque peu terni l'image de l'élève et de l'étudiant, tous deux assimilés à la « génération inconsciente ». Cette idée stéréotypée, la FESCI-BF veut la soustraire des esprits et avoir une nouvelle ligne directrice qui sera celle de « réécrire une nouvelle page d'une jeunesse responsable qui participe à la construction de son pays ». Ainsi, pour une mobilisation plus grande pour les luttes futures, la FESCI-BF veut créer bientôt avec le concours des pays tels que la Côte d'ivoire et le Mali, la Confédération africaine estudiantine et scolaire pour l'intégrité. En prélude donc à cet évènement, une assemblée générale avait été prévue pour se tenir le 17 novembre prochain mais a été reportée au regard de la situation nationale.
« Nous pouvons construire le Burkina Faso sans le CDP »
Si au sein de la population, le retour des ténors de l'ex-majorité sur la scène politique reste facultative voire indésirable, leur participation à la transition l'est d'avantage. Et pour Bruno Yaméogo, la justice doit précéder la réconciliation car l'insurrection populaire « a donné une chance à des dossiers comme ceux de Dabo Boukary, Zigani Emile, Zigani Blaise, Flavien Nebié, Thomas Sankara et de Norbert Zongo ».
Même si elle n'a pas participé à son élaboration, la FESCI-BF affirme avoir approché le Professeur Luc Marius Ibriga pour que les aspirations des élèves et des étudiants soient prises en compte dans l'avant-projet de la charte de la transition remis le 10 novembre dernier au Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. En attendant, la fédération a dépêché des émissaires à Bobo et à Ouahigouya dont le retour permettra de dresser un bilan des élèves et étudiants qui ont péri lors des manifestations.
BASSOLE Herman Frédéric (Stagiaire)
Lefaso.net
via leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso http://ift.tt/10XqM00