ONG CREDO : Les enfants plaident pour un plein respect de leurs droits

Publié le lundi 28 novembre 2016

« Je ne veux pas me marier à mon âge, je veux aller à l’école », « je ne veux pas garder vos moutons, je veux aller à l’école », « je suis un enfant, protégez-moi »… tels étaient les cri de cœur exprimés par les enfants des communes de Bama, Satiri et Kourouma situées dans les Hauts-Bassins, où l’ONG CREDO a saisi l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Enfants pour organiser , le samedi 26 novembre 2016, une caravane de sensibilisation à l’endroit des populations locales.

Ces communes où le mariage précoce suivi des conséquences dramatiques sur la santé physique et psychique des enfants persiste comme pratique coutumière, ainsi que d’autres calamités à l’instar du travail forcé qui encourage le taux de déscolarisation précoce, ont poussé l’ONG CREDO à réagir à travers un projet intitulé « Responsabilisation des Acteurs Pour la Promotion des Droits des Enfants » (RAPPDE). Ce projet consiste en effet, à organiser un cadre de renforcement de capacité pour permettre aux communes, écoles, centres médicaux et autres acteurs,  de défendre la dignité et le bien-être des enfants.

Selon la cheffe de projet, Orkiatou ZAMPOU, «Nous avons créé un Conseil Municipal des Enfants, pour que leur voix soit entendue et respectée par les populations locales grâce au soutien des différents acteurs locaux. Nous voulons susciter une véritable solidarité, car les droits des enfants touchent d’abord au domaine de la sensibilisation pour le changement des comportements, cela prend du temps et demande des efforts considérables. »

 En tant que parrain de l’événement, le Haut-Commissaire des Hauts-Bassins, Kouka Jérémie OUEDRAOGO, n’a de cesse interpellé les acteurs à travailler dans une main d’association, pour « faire d’eux des citoyens modèles que nous espérons pour le Burkina de demain ».

L’ONG CREDO met la priorité dans le suivi d’un mécanisme de surveillance pour la prise en charge des enfants victimes d’abus et de protection de leur droit, ainsi que des facilités en faveur des ménages pour leur permettre d’accéder aux services sociaux de base. Pour ce faire, elle demande à toutes les bonnes volontés de manifester leur intérêt pour renforcer, par leur contribution, la mise en œuvre dudit projet.

Fadi HAYIN
Correspondance particulière  


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