Les arbitres de l’UNAF dénoncent une « tentative de mise à mort » de leur organisation

Publié le vendredi 21 octobre 2016

L’Union nationale des arbitres de football du Burkina (UNAF-B) a organisé une conférence de presse pour dénoncer certains maux qui minent le monde de l’arbitrage au Burkina Faso, notamment la tentative de mise à l’écart des arbitres qui ont adhéré à cette structure.

Les arbitres membres de l’Union nationale des arbitres de football du Burkina (UNAF-B) sont dans une vraie galère. C’est ce qu’a fait comprendre le vice-président de l’UNAF Lassina Paré. En faisant l’historique de sa structure, l’ancien arbitre international a fait savoir que son organisation créée en 1994 a fait ses preuves avant de connaître quelques difficultés dans les années 2000.

« Le climat devint délétère entre les arbitres en général et entre les membres du bureau exécutif national en particulier », rappelle Lasssina Paré qui rajoute : « les arbitres furent livrés à eux-mêmes. Ils sont alors victimes d’innombrables problèmes sur les terrains, de mépris, et d’injustice de la part des dirigeants ». Il fallait réveiller l’union selon les organisateurs de la conférence de presse. C’est pourquoi en 2015, la structure a été renouvelée pour reprendre les activités.

Liste de plaintes

Toutefois, cette structure souligne qu’elle doit faire face à la Commission centrale des arbitres (CCA) dirigée par Koudougou David Yaméogo et d’anciens membres du bureau déchu de l’UNAF qui refusent de les reconnaître. C’est pourquoi, l’UNAF se dit confrontée à la non désignation de certains arbitres pour officier des matchs parce que taxés d’être d’un autre bord.

Elle dénonce aussi la mise à l’écart de certains arbitres internationaux à qui il a été refusé de prendre part à la visite médicale en vue de participer au test de valeur physique aux fins de leurs réinscriptions sur la liste FIFA. Les plaignants ont mis le doigt sur le racket des arbitres à travers la mise en place d’un fonds de développement de l’arbitrage.

La mise en place d’une grille de notation biaisée des arbitres, la discrimination dans la désignation des inspecteurs, la non prise en charge de la veuve et des orphelins de Moumouni Ouangraoua décédé en plein test de valeur physique figurent enfin sur la longue liste de mécontentement déroulée par les organisateurs de la conférence de presse. 

« Tout récemment pour le contingent 2017 des arbitres FIFA, la CCA a choisi de ne pas inscrire l’arbitre assistant international Sessouma D Modeste, le plus ancien des arbitres FIFA », a avoué Lassina Paré. Selon lui, cette décision s’appuie sur une fausse interprétation d’un règlement de la FIFA qui affirme qu’ « un arbitre proposé pour la liste internationale n’est pas autorisé à avoir de fonction officielle (membre du comité exécutif, secrétaire général ou membre d’une commission des arbitres) au sein d’un club de football, d’une association membre, d’une confédération ou de la FIFA ».

Selon Lassina Paré, c’est plutôt Koudougou David Yaméogo qui est dans l’illégalité puisque président de la Commission centrale des arbitres et aussi président fondateur de Faso Athlétique Club (FAC).

La question des élections pour diriger la Fédération Football (FBF) a fait surface. Le mandat de l’UNAF accordé à Lassina Paré a été jugé invalide parce que n’étant pas « membre actif » de l’UNAF. Ce dernier a fait savoir que Yacouba Ouédraogo, ancien président de la CCA, a été mandaté par l’UNAF par le passé. En plus de cela, sa structure n’a jamais eu de notification de la part de la FBF lui disant que depuis 2014,  il n’est « plus membre actif ».

Boukari OUEDRAOGO

Burkina24


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