Industrialisation : Roch Kaboré pour la transformation des produits sur place

Publié le lundi 29 août 2016

La diversité économique et l’industrialisation étaient au cœur des échanges de deux jours entre les dirigeants des pays, les chefs d’entreprises du  continent africain et la délégation japonaise conduite par le Premier ministre Shinzo Abe. Selon le Président du Faso (de retour), la rencontre de Nairobi au Kenya pour la Conférence de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD), sixième du genre, a été une tribune pour ses pairs et lui de réaffirmer que l’Afrique ne peut « pas (être) simplement un marché pour le Japon ».

30 milliards de dollars d’aide, « un saupoudrage qui n’apporte pas véritablement un appui »

De l’avis du Président du Faso, les 30 milliards de dollars mobilisés lors de la TICAD IV pour soutenir les projets des Africains sont « un montant important en valeur, mais distribué sur l’ensemble des pays africains, c’est un saupoudrage qui n’apporte pas véritablement un appui ».

Après analyse, a déclaré le Président, la partie japonaise a estimé qu’il était important  de mettre l’accent sur les projets qui sont structurants au niveau sous régional. Selon lui, cela devrait permettre à chaque pays « de rebondir sur ces projets pour améliorer son développement économique ».

La Conférence de Nairobi a été selon le Chef de l’Etat une tribune pour lui et ses pairs africains de réaffirmer qu’ils ne sont « pas simplement un marché pour le Japon, mais qu’il y avait des possibilités pour que les pays africains puissent vendre leurs produits au Japon ». Pour Roch Kaboré, « c’est une question fondamentale ».  Et « bénéficier de l’expérience du Japon dans le domaine de l’industrialisation », devrait selon lui contribuer à la transformation « à tous les niveaux» des produits.

Rencontre avec les Compatriotes au Kenya

Selon les estimations du Président du Faso, le nombre des Burkinabè vivant au Kenya tourne autour de 60. Mais leur nombre semble ne pas influer sur les opportunités qu’ils ont découvertes là-bas et qui peuvent contribuer à améliorer le vécu de leurs frères et sœurs restés au pays.

« Ils nous ont fait – au regard de l’expérience du Kenya –  une série de propositions assez intéressantes (tourisme, hôtellerie, connexion internet, développement du numérique) », a déclaré Roch Kaboré. Il dit avoir pris l’engagement d’y réfléchir et de se rapprocher du gouvernement kenyan pour comprendre l’évolution dans ces secteurs.

Transformation des matières premières sur place

Le Japon, avance Roch Kaboré, a une expérience dans les domaines des technologies, industries de transformation. Et l’importation de l’ingéniosité  des investisseurs en provenance du pays du « Soleil Levant » devrait selon lui participer à l’industrialisation du pays qui est en panne.  « Il faut que nous arrivions à transformer nos matières premières », a admis le Président. Ceci, dit-il pour « ajouter de la valeur ».

La présence d’acteurs du secteur privé burkinabè témoigne selon lui de l’importance accordée à l’industrie de transformation. Il a cité  en guise d’exemple le directeur de Coris Bank International et le directeur de la société  de transformation de fruits (Dafani).

Vers la réouverture de Faso Fani ?

Le coton, communément appelé « l’or blanc » est le deuxième produit d’exportation du pays après l’or et avant le sésame. A entendre le Président du Faso, l’industrialisation (réouverture de certaines usines) qu’il promettait alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle est pour bientôt. L’usine désaffectée de Faso Fani à Koudougou dans le centre-ouest attend toujours d’être fonctionnelle de nouveau.

« Nous allons produire du coton. Nous le vendons en l’état alors que nous aurions pu faire de la filature qui nous permette d’améliorer le coût de notre participation sur le marché international », a reconnu le Président Kaboré.

Oui KOETA

Burkina24


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