Histoire de la traite négrière : « Ce serait une faute et un crime de l’occulter ou de l’oublier » (Irina Bokova)
Dans la nuit du 22 au 23 août 1791, des hommes et des femmes arrachés à l’affection des leurs en Afrique ont été faits esclaves. Ils se sont par la suite insurgés contre leurs oppresseurs esclavagistes et ont obtenu la liberté et l’indépendance d’Haïti en 1804. En souvenir de cette lutte victorieuse, le monde entier célèbre cette date en mémoire de ces combattants pour la liberté.
En souvenir de la traite négrière et de son abolition, la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a réaffirmé le courage des esclaves qui se sont révoltés en 1791 en Haïti.
« Cette révolte a marqué un tournant dans l’histoire humaine, dont l’impact fut considérable pour l’affirmation de l’universalité des droits humains, dont nous sommes tous redevables », a déclaré la directrice de l’UNESCO, Irina Bokova. « Leur courage nous impose des devoirs », a-t-elle ajouté.
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est selon elle l’occasion de rendre hommage à tous ces combattants de la liberté, et perpétuer en leur nom l’enseignement de cette histoire et les valeurs qu’elle porte.
C’est « l’aboutissement de ce combat, dit-elle, mené par les esclaves eux-mêmes, est une source inépuisable d’inspiration pour lutter aujourd’hui contre toutes les formes de servitude, le racisme, les préjugés, les discriminations raciales et les injustices sociales hérités de l’esclavage ».
Pour magnifier davantage ce combat, l’UNESCO à travers son projet ‘La Route de l’esclave’, entend puiser dans cette mémoire universelle la force de construire un monde meilleur et de montrer les liens historiques et moraux qui unissent les peuples.
Irina Bokova a également tenu à souligner le fait que l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage a fait couler un flot de rage, de cruauté et d’amertume qui ne s’est pas encore tari. « Elle est aussi une histoire de courage, de liberté et de fierté de la liberté reconquise. Toute l’humanité s’y retrouve, dans ses errements et dans sa noblesse. Ce serait une faute et un crime de l’occulter ou de l’oublier », a conclu la directrice de l’UNESCO.
Oui KOETA
Burkina24
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