Polémique inutile autour de microphones installés à l’hémicycle : La situation enfin clarifiée (Un équipement de haute technologie)

Publié le lundi 11 juillet 2016

Il y a quelques jours, les nouveaux microphones installés au sein de l’hémicycle au palais des gouverneurs de Porto-Novo ont fait l’objet de vives critiques, surtout sur les réseaux sociaux, au point où on ne peut s’empêcher de s’intéresser au sujet. C’est pourquoi notre rédaction a envoyé, le jeudi 7 juillet dernier, une équipe sur les lieux, pour en savoir plus. Des informations recueillies, il s’agit d’un événement qui n’en est vraiment pas un, à en croire plusieurs travailleurs qui soupçonnent des mains invisibles, au cœur de l’incident survenu le mardi 20 juin dernier.

Situation définitivement clarifiée ! C’est en tout cas ce qui convient de retenir des informations glanées sur place. Un ouf de soulagement certainement pour les uns et les autres, en ces temps où les députés ne cessent de multiplier les séances de questions orales au gouvernement, donnant ainsi l’impression qu’ils veulent vraiment jouer leur rôle de contrôler l’action de l’Exécutif. Il faut dire simplement que le problème de la « mauvaise » qualité de la sonorisation au Palais des gouverneurs ne date pas d’aujourd’hui. Il avait fait l’objet de sérieux débats au cours de la 6è législature parce que, pour intervenir, certains députés se trouvaient dans l’obligation de se déplacer. Ce qui n’est pas normal pour un parlement qui totalise déjà plus de 24 ans. Pour régler ce problème, le président Mathurin Koffi Nago, avait diligenté une mission exploratoire à Abidjan en Côte d’Ivoire pour examiner ce qu’il en est du système de la sonorisation du parlement ivoirien. La délégation y a séjourné du   14 au 19 février 2015 et a déposé son rapport. Dudit rapport, il ressort que les installations du parlement ivoirien ont été réalisées par une société française dénommée ARTHESIS DIFFUSION. La commission a par ailleurs proposé, entre autres, un matériel sans fil. Ce qui aujourd’hui n’est plus à la mode. L’autre élément de taille connu de tout le monde est qu’aujourd’hui, la technologie dans ce domaine évolue à une vitesse de croisière.  Un téléphone fabriqué il y a un an par exemple n’a plus les mêmes fonctions et la même puissance que celui fabriqué aujourd’hui. Il en est de même pour ce qui concerne le domaine de la sonorisation.

Le mobile de l’incident

Il s’est fait que dans ce dossier, face à l’urgence qu’est devenu le renouvellement complet desdites installations, parce que demandée par les députés au cours de la plénière du vendredi 15 avril 2016, le parlement a procédé à une consultation restreinte à l’issue de laquelle une société bien connue dans le secteur a été retenue. Non seulement qu’elle est la moins dite, mais elle a proposé un matériel de la dernière génération. Certainement dans le but de gagner à jamais la confiance de l’institution parlementaire. Pour citer un cadre de l’institution qui s’y connaît dans le domaine «il s’agit d’un matériel américain qui a l’avantage de disposer d’options d’enregistrement télévisuel pour répondre aux besoins du futur ». D’autres sources révèlent que c’est exactement le même microphone qui est utilisé au niveau du parlement sud-coréen et dans certaines salles de conférence de l’Union européenne. Donc, pour ce qui est de la bonne qualité du matériel, plus aucun doute aujourd’hui, contrairement aux allégations visant à faire croire qu’il provient du marché noir. Tout porte donc à croire qu’il y a des gens qui ne sont pas contents du fait que le renouvellement de l’équipement ait lieu sans qu’ils ne soient associés. Conséquence : en pleine séance plénière, il y a eu coupure de la sonorisation et la porte est ainsi ouverte aux critiques. Or, la réalité est que pour tout équipement de pointe, il faut forcément la formation des cadres chargés de sa manipulation. Le parlement doit y penser le plus rapidement possible si ce n’est encore fait. Aussi, à présent que les passions se sont tues, et qu’il n’y a plus de doute sur la bonne qualité du matériel, une mise au point doit être faite afin que les uns et les autres soient mis face à leur responsabilité. Une commission qui n’est pas composée de parlementaires, mais de cadres, n’a qu’une mission technique et doit en tenir compte dans son rapport. Dans tous les cas, c’est déjà heureux que tout se soit rentré dans l’ordre, à en croire la plupart de nos confrères accrédités au parlement et dont le concours a été de taille pour nous dans la recherche de la vérité, à un moment où personne ne veut vraiment parler.


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