« Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne » : Les suggestions du Fmi pour un retour aux taux de croissance élevés

Publié le lundi 9 mai 2016

Le Bureau pays du Fonds monétaire international (Fmi) a procédé le vendredi 6 mai 2016 au lancement du rapport biannuel du Département Afrique du Fmi sur les « Perspectives économiques régionales » (Per) avril 2016. A l’auditorium de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Eneam) à Cotonou, cette cérémonie a donné l’occasion à une présentation sur Les opportunités et défis de l’Afrique et une discussion publique sur les Per entre le Directeur adjoint du département Afrique Fmi et l’assistance constituée d’étudiants et de professeurs de l’Uac.

La principale conclusion du rapport les « Perspectives économiques régionales » (Per) avril 2016 dont Cotonou a connu son lancement le vendredi dernier est que la situation économique en Afrique subsaharienne est difficile. L’Afrique a connu des taux de croissance plus faibles que par le passé. 3,5 % en 2015 et 3% en 2016.Pour M. Roger Nord, Directeur adjoint département Afrique, Fmi, dans sa présentation lors du lancement, a fait savoir dans son développement qu’Il a raison pour ce ralentissement. C’est l’effondrement des cours de matières premières dans les pays comme le Nigéria et l’Angola et d’autres producteurs de minerais par exemple ont de taux de croissance très faibles et dont la moyenne tire vers le bas des taux de croissance en Afrique. En effet, la chute des cours des produits de base a comprimé les recettes budgétaires et d’exportation de nombreux pays d’Afrique subsaharienne qui exportent essentiellement des produits de base. Étant donné que, d’après les projections, les cours devraient rester faibles pendant toute l’année 2016, les activités minières existantes ont été réduites dans plusieurs pays (Afrique du Sud, Botswana, Guinée, République démocratique du Congo, Sierra Leone et Zambie) et certains nouveaux projets ont été reportés (Côte d’Ivoire). À court terme, pour la grande majorité des pays de la région, la marge de manœuvre est limitée pour contrer les freins à la croissance. Sur le plan budgétaire, la baisse prononcée et apparemment durable des cours du pétrole rend l’ajustement inévitable pour les pays exportateurs de pétrole et les possibilités d’étaler cet ajustement dans le temps sont de plus en plus limitées. Dans la plupart des autres pays, les politiques budgétaires doivent continuer de s’inscrire dans un cadre de dépenses à moyen terme tenant compte à la fois de l’impératif de viabilité de la dette et des besoins de développement.

Des pistes pour l’Afrique

D’après sa présentation, il y aussi des points forts. Il s’agit de la Côte-d’Ivoire 5%, au Sénégal 6, 5 % au pays de l’Afrique de l’Est ( Tanzanie , Ouganda, Mozambique, et Rwanda,) qui ont connu des taux de croissance forts et qui continuent à connaître des taux de croissance élevés. La raison pour cela est que la moindre dépense sur les recettes de matières premières est une bonne chose, a expliqué M. Nord. La recommandation du Fmi pour l’Afrique au regard de la situation qu’elle traverse est de diversifier les économies et de réduire la dépendance sur les ressources naturelles et aussi de s’ajuster à ce choc de prix qui dans l’estimation du Fmi est un choc permanent. Donc il faudra s’ajuster par la voie des politiques budgétaires, par la voie des politiques monétaires et aux changes où ils ont disponibles. Il faut aussi s’ajuster au plan structurel et investir dans le futur. Ce n’est pas un choc sur un an et deux ans qui compte.D’après des estimations fondées sur des observations internationales, la région dispose encore d’un potentiel inexploité considérable pour accroître ses recettes fiscales.Pour s’assurer que les taux de croissance du passé reviennent, M. Nord estime qu’il faudra investir dans les infrastructures, dans l’énergie et surtout, dans la jeunesse, dans l’éducation et dans la formation. Et c’est seulement en faisant cela qu’on peut tirer le plein avantage du dividende démographique dont jouit l’Afrique, a-t-il ajouté. Du côté du Fmi, M. Nord et le Représentant résident Luc Moers ont promis l’accompagnement de l’institution dans les efforts des pays d’Afrique pour que le taux de croissance des fois passées reviennent. A la suite de la présentation, place a été donnée à une discussion publique sur les Per entre les conférenciers et les étudiants et professeurs de l’Uac. La Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Mme Odile Atanasso, présente à ce lancement a salué l’accompagnement du Fmi aux pays de l’Afrique Subsaharienne. Elle a promis que le gouvernement de Patrice Talon fera de son mieux pour accroître le taux de croissance au Bénin.

Affissou Anonrin


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