Ecoutes téléphoniques: « Nous sommes tous dans un flou total » (Abraham Badolo)

Publié le mercredi 4 mai 2016

Le Cadre d’expression démocratique exige que soit rendu à la justice son indépendance et son impartialité, que l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) rend public son rapport sur l’audit de la Transition et que le Président de l’Assemblée nationale accède à la requête du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Les leaders du Cadre ont décliné leur lecture de l’actualité ce mercredi 4 mai 2016.

« Il faudrait que chaque pouvoir garde son indépendance, son autonomie afin d’agir en toute impartialité ». C’est le vœu qu’émet Pascal Zaida, membre du CED et secrétaire général du Mouvement populaire des jeunes (MPJ), car dit-il, « on vit plutôt une justice des vainqueurs ».

Et « aucune pression d’où qu’elle vienne, ne doit influencer sur une décision de la justice », a martelé Pascal Zaida, qui dit déplorer l’« immixtion » de certaines OSC dans les dossiers judiciaires. Immixtion qui a prévalu à ce que les choses soient passées à la vitesse « supérieure ».

Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro

Selon Abraham Badolo, le refus d’Interpol d’exécuter le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro est dû au fait qu’«il y a problème ». Le problème se situe selon lui autour du silence existant dans l’affaire des écoutes téléphoniques « On a parlé d’écoutes. Aujourd’hui, on ne parle plus de ces écoutes ». Conclusion, « nous sommes tous dans un flou total », dit-il.

Abraham Badolo déplore que le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro ait été lancé sans qu’il n’y ait « assez de preuves  ici ». Pour toutes ces raisons, il soutient que le Président Kaboré doit résoudre cette question avec plus de prudence au regard du « flou » qui entoure l’authenticité des écoutes, car affirme-t-il, « la transition va mettre les bâtons dans les roues de Roch Marc Christian Kaboré ».

Audit du CNT

Afin que les Burkinabè sachent « en treize mois de gestion en CNT, où l’homme revendiquait la fierté et l’honnêteté, qu’est-ce qui a pu se passer là-bas ? », le CED exige que le Président de l’Assemblée nationale accède à la requête du REN-LAC et de procéder à un audit du Conseil national de la transition (CNT).

Concernant toujours la question d’audit, le Cadre d’expression démocratique exige de l’ASC/LC qu’elle rend le rapport de l’audit de la Transition politique public.

Oui KOETA

Burkina24          


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