Mandat d’arrêt contre Soro : « Je n’ai pas été saisi », révèle Roch Kaboré

Publié le dimanche 3 avril 2016

Le mandat d’arrêt lancé contre le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro semble se dissoudre dans l’ouate du règlement par la voie diplomatique. Le Président du Faso affirme qu’il n’en est rien, mais a révélé une information pour le moins étonnante ce 3 avril 2016 : il a appris le lancement de ce mandat au même moment que les Burkinabè.

Roch Marc Christian Kaboré a trouvé un « problème » au mandat d’arrêt international lancé contre le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne dans le cadre de l’enquête sur le putsch du 16 septembre 2015. Il n’a pas été informé avant son lancement. Il l’a exprimé lors d’un point de presse ce 3 avril 2016 à Bobo-Dioulasso :

 « Le seul problème relatif (à ce mandat, nldr), a été qu’en tant que Président du Faso, je n’ai pas été saisi de ce mandat d’arrêt, pour qu’au moins je sois informé qu’il y aura un mandat d’arrêt dans ce sens.

C’est de retour de Cotonou où je suis allé à la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA que  j’ai appris comme tout citoyen qu’il y avait un mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. (…)

Il aurait été bon dans le cadre de la coopération entre les institutions que nous soyons au moins informés avant que ces actes ne puissent être posés ».

Qu’a cela ne tienne, indique le Président du Faso, ce mandat est toujours en vigueur, de même que celui lancé contre l’ancien Président Blaise Compaoré. « Jusqu’à preuve du contraire, les mandats d’arrêt sont toujours en vigueur », affirme-t-il.

Quant à connaitre l’état d’évolution de ces dossiers, il faudra se référer au Tribunal militaire. « Le tribunal militaire s’occupe de l’ensemble de ces dossiers. Il y a une séparation des pouvoirs», déclare Roch Kaboré.

Toutefois, il ne lâche pas la piste diplomatique pour autant. Pour lui, cette voie y va de l’intérêt des deux pays dont les relations ne doivent pas être altérées à cause de ces mandats d’arrêt. « Même si nous devons faire la bagarre avec la Côte d’Ivoire, nous serons tous les deux perdants (…). Nous devons privilégier la voie diplomatique », déclare le Président du Faso.

Abdou ZOURE

Burkina24


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