Crise à la SOTRACO : 8 agents sanctionnés, la direction s’explique

Publié le vendredi 15 avril 2016

La Direction générale de la SOTRACO (Société de transport en commun de Ouagadougou) a organisé, ce vendredi 15 avril 2016, une conférence de presse relative à la situation que traverse actuellement la société de bus. Cela a été l’occasion pour le DG, Pascal Tenkodogo, de « rétablir les faits » et « d’apporter des éclaircissements sur ce qui s’est réellement passé », non sans s’excuser auprès des  usagers du bus pour les désagréments subis dus à l’interruption du service.

Des chauffeurs de la SOTRACO observent une grève illimitée depuis le vendredi 8 avril 2016. Cette grève fait suite, selon les grévistes, à la confiscation de 4 bus par la douane pour non dédouanement et le licenciement de certains de leurs collègues. Cela n’est cependant pas sans conséquences sur les usagers des bus de la société.

Le DG de la SOTRACO a donné sa version des faits ce vendredi 15 avril. D’abord, il dit ne pas être préalablement notifié de la manifestation des délégués du personnel le 22 mars dernier. « Pire, cet arrêt de travail a évolué avec des déclarations erronées et des propos diffamatoires dans la presse », explique-t-il.

Le DG de la SOTRACO, Pascal Tenkodogo (Au milieu)

Le DG de la SOTRACO, Pascal Tenkodogo (Au milieu).

La direction a ensuite découvert les griefs formulés par ceux-ci contre elle : 4 autobus en douane et sa mission en Chine alors que la maison n’a pas d’argent pour dédouaner les 4 bus. Face à cette situation qui est considérée comme « une récidive », la direction générale a adressé des demandes d’explication et le Conseil de discipline en sa séance du 7 avril 2016 a prononcé des sanctions contre les grévistes.

Il s’agit d’une mise à pied provisoire de 4 délégués du personnel (en attendant l’avis de l’inspection du travail en vue de leur licenciement conformément à l’article 314 du Code du travail), du licenciement de 2 agents et la mise à pied de 3 jours et 8 jours pour 2 autres agents. Au total, 8 agents sont sous le coup d’une sanction.

C’est ainsi que depuis la publication des résultats du Conseil de discipline, les concernés « ne faisant plus partie de la société » auraient pris en otage des bus et confisqué les clés desdits bus. De plus, selon les dires de Pascal Tenkodogo, le personnel administratif et la direction générale sont interdits d’accès aux bureaux et que d’autres agents font même l’objet d’agressions verbales et physiques.

Pour terminer, le DG a invité les grévistes « à entendre raison et à reprendre immédiatement le service pour le bonheur des usagers du bus ».

Noufou KINDO

Burkina 24


via L'Actualité du Burkina Faso 24h/24 http://ift.tt/1quFjNQ