Le Chef d’Etat-major général des armées annonce la « réintégration de l’armement » du RSP

Publié le mercredi 23 septembre 2015

A l’issue de la réinstallation des institutions de la transition, les chefs militaires de l’armée ont entretenu la presse ce 23 septembre 2015 sur les conclusions auxquelles ils ont abouties quant à l’avenir du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Le Chef d’Etat-major général des armées le Général Pingrenoma Zagré a annoncé le désarmement prochain du RSP et son emploi à d’autres missions.

C’est accompagné des différents chefs militaires de l’armée burkinabè, dont le Chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso Boureima Kéré (membre du RSP), que le Général Pingrenoma Zagré a déploré le coup d’Etat intervenu le 17 septembre 2015. Un coup de force qui, selon lui, est contraire « aux valeurs républicaines » de l’armée burkinabè et « a remis en cause la réputation et la renommée des forces armées nationales ».

Il a rappelé les termes de l’accord qui a permis d’éviter l’affrontement et aussi saluer les officiers, les sous-officiers et les soldats du rang qui ont accouru des différentes garnisons du pays pour secourir les populations.

Rassurer les soldats du RSP

Cela dit, le Général est revenu sur les principaux points de cet accord. Il a d’abord tenu à informer les officiers, sous-officiers et soldats du rang du RSP que les dispositions ont été prises pour les sécuriser ainsi que leurs familles.

Ensuite, il a indiqué, à l’endroit de l’opinion, que, «d’un commun accord, il a été décidé du cantonnement des personnels du RSP à l’intérieur du camp Naaba Koom ». Ce cantonnement permettra « dès ce vendredi matin de procéder à la comptabilité et à la mise au point du matériel armement détenu à l’intérieur de la caserne Naaba Koom ».

L’armement du RSP remis dans le « panier commun »

Une comptabilité qui aboutira, explique le Général, à la « réintégration » du matériel du RSP. « Ce matériel est déjà à l’intérieur du camp Naaba Koom. L’armée dispose de grandes soutes sur certains sites où est stocké tout ce qui est matériel d’un certain calibre.

Une bonne partie de ce matériel sera transférée dans ces sites communs aux forces armées nationales », a expliqué le Chef d’état-major général des armées. A ce travail prendront part les officiers des différents pays membres de la CEDEAO.

Quant au sort du RSP, le Général Zagré laisse entendre que l’unité pourrait être utilisée à d’autres missions. « S’agissant de l’emploi de ce personnel, dans la mesure où ils vont poursuivre leur carrière, il faut bien tirer profit des aptitudes de ce personnel, nous allons préciser au moment venu quelle sera la réorganisation de même que l’implantation du personnel qui aujourd’hui constitue le personnel du RSP », a-t-il laissé entendre.

Et quid du Général Diendéré ? Sera-t-il jugé ?  « S’agissant de son emploi futur, c’est une question qui relève du pouvoir politique et judiciaire », a répondu le Chef d’état-major général des armées burkinabè.


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