Ve République : Le « Burkina Yirwa » d’Etienne Traoré n’est pas pour une prolongation de la transition

Publié le samedi 13 juin 2015

Le Parti Burkina Yirwa d’Etienne Traoré a tenu sa première conférence de presse ce samedi 13 juin 2015 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec la presse a été la présentation du parti mais aussi une lecture de la situation politique nationale.

De l’idéologie et des valeurs du parti

La première conférence du parti, a été l’occasion pour son fondateur Etienne Traoré de faire connaitre le nouveau-né.

Burkina Yirwa , « pour un Burkina Faso prospère », en mooré, se classe dans le « socialisme démocratique ».

Les principes qui guident Burkina Yirwa se résument autour de trois axes. Ce sont l’éthique politique, le respect et la défense de toutes les libertés démocratiques et tous les droits humains et l’empêchement au mieux de toute forme d’exploitation et d’oppression de l’homme.

Diplomatie. En ce qui concerne la situation nationale, le parti d’Etienne Traoré a une vision « globalement positive » de la Transition. Ainsi, la sortie diplomatique des dirigeants est plutôt vue d’un bon œil sur le plan politique et surtout économique. « L’offensive diplomatique est bonne à notre sens. Cela permet au moins de rassurer un certain nombre d’investisseurs et d’opérateurs économiques de revenir », a-t-il fait savoir.

Insatisfaction. Etienne Traoré estime cependant que le Premier ministre Isaac Zida a été «peu informatif et moins explicatif» par rapport au code électoral, au Régiment de sécurité présidentielle et au coton BT.

Le code électoral « revisité » est plutôt bien vu. Ainsi du point de vue de la forme comme du fond aucune anomalie majeure n’est relevée parce que « retouché » par des institutions et autorités « légitimes ».

Mais le président du « Burkina Yirwa » déplore que la question ne soit traitée que sous un seul angle, celui juridique. « Il faut considérer cela avant tout comme une affaire politique », clame Etienne Traoré.

« Burkina Yirwa » est favorable au passage à la Ve République, mais n’est pas pour « une prolongation de la Transition » et est également hostile « à des élections triplées que ne maitriserait pas l’immense majorité de notre peuple, chose qui nuirait à la crédibilité des urnes, ouvrant la voie à de trop nombreuses contestations ».

RSP. Etienne Traoré regrette le peu d’arguments fournis par rapport à ce corps d’élite décrié depuis l’insurrection. «Insatisfait» à ce titre, il qualifie l’intervention du Premier ministre « laconique » sur la question du régiment. Selon lui, il aurait dû aller au-delà de l’aspect technique et évoquer l’aspect politique de ce corps qui se trouve au sein de la présidence de la République.

Pour ce qui est du coton BT, il déplore l’hésitation d’Isaac Zida. Il estime le groupe Mosanto – principal responsable des Organismes génétiquement modifiés (OGM) – est connu comme un gros corrupteur des chercheurs et des gouvernants.

Le président du parti termina son intervention par les deux défis « majeurs » auxquels Burkina Yirwa fait face. Il s’agira notamment de l’implantation « solide » des structures » du parti dans toutes les provinces du pays et de la réunification les conditions « organisationnelles et matérielles » qui devront lui permettre de participer aux élections à venir.

Oui KOETA (Stagiaire)

Burkina24


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