Tiken Jah Fakoly indésirable en RDC

Publié le samedi 20 juin 2015

La célébrité ivoirienne de la musique reggae, Tiken Jah Fakoly a été refoulé, lui et ses musiciens, le vendredi 19 juin au soir à son arrivée à l’aéroport de Kinshasa, où il devait donner un concert.

Il était en provenance de Bruxelles en Belgique. Les autorités congolaises ont estimé que leurs visas n’étaient pas en règle d’où cette expulsion. La présence de Tiken Jah Fakoly en RDC rentrait dans le cadre d’un concert qu’il devrait animer le dimanche 21 juin au festival Jazz Kif 2015.
Interrogé par l’AFP, la cellule de communication du ministère de l’Intérieur congolais a confirmé que Tiken Jah Fakoly avait été refoulé mais n’a pas voulu faire le moindre commentaire sur l’affaire « avant d’avoir reçu le rapport » sur ce qui s’était passé.

Selon un organisateur d’événements culturels à Kinshasa et une source diplomatique, il est extrêmement difficile de faire venir des représentants du monde des arts en RDC depuis le 15 mars, date à laquelle une trentaine de personnes, parmi lesquelles trois membres du groupe de rap sénégalais ‘’Y’en a marre’’ et un activiste de la société civile burkinabè, avaient été arrêtées au cours d’une réunion sur la bonne gouvernance en Afrique.

Le climat politique en RDC est particulièrement tendu à l’approche d’une série d’élections devant mener à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.

L’opposition soupçonne néanmoins le chef de l’État de chercher à tout faire pour se maintenir en place au-delà du terme de son mandat, et demande, en vain, à M. Kabila de déclarer publiquement son intention d’abandonner le pouvoir fin 2016.

Le dernier séjour de Tiken Jah Fakoly en RDC remonte au mois de février 2015 dernier où il avait donné un concert à Goma dans l’Est de ce pays.

Il avait alors mis en garde, comme d’habitude, les dirigeants du continent africain qui s’accrochent au pouvoir, invitant la jeunesse à s’interposer comme ce fut le cas au Burkina Faso avec Blaise Compaoré en octobre 2014.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

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