Ouaga : Il produisait du vinaigre de qualité douteuse depuis 1994
La « saga » des produits alimentaires de mauvaise qualité continue. Cette fois-ci, la Police a découvert du vinaigre artisanalement produit avec de la matière première périmée. Cela se passait à Tampouy et à Gampèla.
Il s’agit encore une fois de plus d’une affaire de produits alimentaires impropres à la consommation. Tout est parti de l’interception d’un tricycle transportant des cartons de produits alimentaires d’une qualité « douteuse » dans la matinée du 17 juin 2015 par une patrouille de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) de la ville de Ouagadougou.
Le conducteur niant toute implication l’a conduite sur les lieux de fabrication et de conditionnement de vinaigre de table. Bilan de l’opération après constatation sur les lieux, trois arrestations. Il s’agit en l’occurrence des sieurs Beyi Pierre, Sinaré Salif et du conducteur du tricycle. Ils sont actuellement en détention en attendant leur procès.
Le matériel saisi
Sur le premier site de Gampela à la sortie Est de la capitale, plus de 1000 cartons de vinaigre (Nabons-Wendé et Regal) de 0,33 litre, 0,5 litre, 1 litre et 5 litres y ont été découverts. Et ce n’est pas tout.
200 bidons d’eau de Javel de marque Lacroix et cent cinq (105) cartons de 24 bidons d’eau de javel chacun sont à compter parmi les produits découverts dans ladite « usine ».
Une « importante » quantité de bidons et de cartons vides destinés au conditionnement, cinq cartons remplis d’étiquettes de cinq marques différentes y ont été découverts également.
Le matériel de fabrication quant à lui se résume à deux seaux de colorant de 50 litres, deux fûts de savon liquide de 45 kilogrammes chacun, un sac de sel et un polytank de 1 000 litres encore rempli d’un liquide jusque-là non encore identifié.
Quant au second site de Tampouy-là, cinq fûts d’acide acétique périmé y ont été saisis, auxquels s’ajoutent 361 cartons d’eau javel et de vinaigre de 24 bidons chacun. Là aussi étaient entreposés des bidons vides en attente d’utilisation.
A noter que 12 heures après le mélange des différents composants, l’eau de javel était mis sur le marché pour commercialisation. Le vinaigre lui, était considéré immédiatement consommable. « Il faut automatiquement arrêter la consommation des produits de ces marques. C’est la meilleure solution du moment », a clamé Pascal Zaida de la Ligue des consommateurs (LCB).
Fait remarquable surtout, l’un des interpellés procédait depuis 1994 à la fabrication du vinaigre et l’autre depuis 2012. « Les choses bougent et il faut que nous tous on se lève », a dit Abdoulaye Belem, le commandant de la BAC.
Avant de clore sa déclaration, Abdoulaye Belem a insisté sur la nécessité de la collaboration de la population en lui demandant d’appeler les numéros 1010, 17 et 16 pour dénoncer de telles pratiques.
Burkina24
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