Crise des trois «E» : électricité, eau et essence : Me Djogbénou et Alternative citoyenne suggèrent une concertation nationale

Publié le jeudi 4 juin 2015

La crise de l’eau, de l’électricité et de l’essence à laquelle le Bénin est confronté désormais de façon cyclique préoccupe le parti Alternative citoyenne. Hier mercredi 3 juin 2015, les responsables de cette formation politique avec à leur tête Me Joseph Fifamin Djogbénou ont, à travers un point de presse animé à Azalaï Hôtel de la Place, jeté un regard critique sur cette crise. Pour l’orateur principal Joseph Djogbénou, la situation est bien critique et appelle à l’organisation d’une concertation nationale. C’est du moins ce que suggère le parti Alternative citoyenne.

L’état des lieux de la situation énergétique du Bénin que le Professeur Djogbénou a dressé est loin d’être reluisant. Il est à la limite catastrophique puisque depuis 1960 à nos jours, le Bénin est soumis à une dépendance énergétique tridimensionnelle. Cette dépendance, selon les propos du Président d’honneur du parti Alternative citoyenne, est à la fois une dépendance de la matière (le Bénin se fournit quasi exclusivement en énergie hydraulique), une dépendance de la filière (le Bénin se fournit quasi-exclusivement en énergie par voie d’importation) et enfin une dépendance organique (la fourniture est quasi- absolument étatisée).

Chiffres à l’appui, Me Djogbénou a démontré qu’à l’allure où vont les choses, le Bénin devra installer entre 30 et 40 MW par an pour répondre à la croissance de la demande qui dépasse les 400 MW à l’horizon 2020. Le défit de capacités sur cette base, passera, a-t-il dit, de 100 à près de 300 MW dans les cinq prochaines années. Et pour Me Djogbénou, il est aléatoire de compter sur l’interconnexion régionale de la Cedeao car les capacités d’exportation dans les pays producteurs que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria sont sous forte pression de leur propre demande intérieure. « Si la forte croissance de la demande de l’électricité est un bon signe pour la vitalité de l’économie béninoise, elle pose toutefois de graves problèmes à la Sbee. La réalité est que seul l’approvisionnement de la Communauté électrique du Bénin permet à ce jour de dégager une marge alors que toute autre capacité disponible est déficitaire », a dit Me Djogbénou. Selon lui, ce déficit continuera de se creuser sauf si les investissements dans des capacités et technologies nouvelles comme la réalisation du projet Bid/Boad de 120 MW avant 2020 se font assez rapidement.

Pour le Président d’honneur du parti Alternative citoyenne, de nouveaux projets hydroélectriques ne seraient pas opérationnels avant la prochaine décennie. « L’approvisionnement en gaz restera précaire tant que le Bénin n’aura pas développé sa propre production offshore », a souligné Me Djogbénou qui appelle le gouvernement à traduire en urgence dans les actes les efforts qu’il annonce pour soulager les ménages et les entreprises de la peine et de la panne d’énergie.

Tuer le virus dela mauvaise gestion : une solution

« Les crises dans les secteurs vitaux de l’eau, de l’énergie et du carburant ont pour cause un problème de gestion des sociétés d’intérêt public », a noté Me Djogbénou. Pour tuer le virus de cette mauvaise gestion, le Président d’honneur du parti Alternative citoyenne a invité l’Etat à ne plus se priver à l’avenir des règles efficaces de gestion des entreprises. Ce qui, selon lui, passe nécessairement par une sélection objective et rigoureuse des dirigeants desdites entreprises.

Pour Me Djogbénou, « le Bénin, plus que d’autre nation, n’est pas un Etat viable sans énergie ». Et c’est bien conscient de cela que le parti Alternative citoyenne suggère l’organisation d’une concertation nationale en faveur de l’électricité et de l’eau pour permettre d’évaluer la meilleure manière de rompre avec la triple dépendance énoncée plus haut. Cette concertation nationale à laquelle des personnalités comme Candide Azannaï, Maurice Ahanhanzo Glèlè, Jean Roger Ahoyo…adhèrent fortement déjà devra mettre l’accent sur la libéralisation des sources, la libéralisation des filières et la réorganisation du secteur de l’énergie au moyen d’une politique adaptée et audacieuse fondée sur une législation qui stimule l’investissement privé.

 Affissou Anonrin

Point de presse

La crise de l’électricité, de l’essence et de l’eau : Répondre promptement, agir durablement

Joseph DJOGBENOU

Député à l’Assemblée nationale

Président d’honneur du Parti Alternative citoyenne

Cotonou, le 3 juin 2015

 Mesdames et messieurs les invités

Mesdames et messieurs les journalistes,

Autant qu’il est un heureux de souhaiter à chacune et à chacun la bienvenue, il est tout autant nécessaire d’exprimer la compassion la plus profonde à nos compatriotes des centres urbains et ruraux, une fois encore affligés par les pluies diluviennes.

A nos compatriotes de Cotonou qui, massivement, nous ont conféré l’immense honneur de représenter la Nation au sein de notre Parlement, nous voudrions particulièrement, avec le Président Candide AZANAÏ, assurer de notre soutien et de notre engagement à constituer aux côtés des forces politiques progressives et politiques les digues qui éloignent notre ville et notre nation des eaux sales de la non anticipation.

Pour les plus jeunes, à l’épreuve de la vie que constituent les examens de fin d’année, s’ajoute celle à laquelle la nature les soumet. Gageons que ces efforts puissent se transformer en graine d’espérance et de responsabilité politique afin que nous évitions à l’avenir que l’eau qui est source de vie, privent d’autres de vie et accentue la misère.

 Mesdames et messieurs,

C’est Jean Pliya, de regretté mémoire, qui nous recommande à la sagesse africaine suivant laquelle « c’est au bout de l’ancienne corde qu’il faut tresser la nouvelle ». Ce n’est donc point seulement honoré sa pensée que se faire cordier, c’est aussi affirmer sa présence parmi nous que de se faire tresseur des solutions qui nous sortent de l’abîme.

Nous avons souhaité prendre notre part de position et de contribution dans la crise si, hélas, opportunément nommée celle des trois « E » : Electricité, Essence, et Eau.

Faut-il déjà présenter les éléments de contexte, les analyser et oser quelques pistes de solution, susceptibles d’encourager à la gouvernance de qualité que l’ensemble de nos compatriotes attend de la classe politique et, notamment, des gouvernants.

1°) Le contexte est d’abord celui de l’eau, à la fois en polémique et en pénurie.

On se rappelle en effet qu’au début du mois dernier, une malversation présumée de plus de 13 milliards de francs CFA destinés à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement a entamé les relations historiques entre notre pays et le Royaume des Pays Bas.

A notre demande, son excellence M. l’Ambassadeur du Royaume des Pays Bas a accepté de nous recevoir cet après midi. Il sera sans doute possible d’avoir, à l’occasion, la compréhension exacte et l’appréciation nécessaire des agissements.

Dans tous les cas, la gravité des faits dénoncés et leur impact aussi bien sur la lutte contre la pauvreté ainsi que la qualité de nos engagements et de notre image méritent que les autorités compétentes s’en saisissent et appliquent avec compétence, les mesures adaptées. Nous oeuvrerons, du mieux que possible, à la restauration de l’excellente qualité de relations avec les partenaires de notre Etat et, en particulier, avec le Royaume des Pays Bas dont nous mesurons la qualité des engagements impressionnants aux côtés de notre pays.

2°) Le contexte est ensuite celui de l’essence tout aussi en pénurie, tant dans le secteur formel que celui informel. Cette pénurie de carburant achève constamment de convaincre sur l’urgence d’une gestion audacieuse, volontariste et stratégique de nos relations avec notre voisin de l’Est.

3°) Le contexte est surtout celui de l’électricité, dont la privation obscurcit et complexifie encore plus la situation économique déjà catastrophique de l’Etat. Il nous faut nous y attarder quelque peu, en rappelant l’état des lieux et en suggérant les solutions d’une sortie durable de crise.

I – L’état des lieux : La dépendance

S’il a un nom, on l’appellerait « dépendance ». Elle est quasi absolue.

Il s’agit d’une triple dépendance.

Une dépendance de la matière : le Bénin se fournit quasi exclusivement en énergie hydrolique.

Il s’agit ensuite d’une dépendance de la filière : Le Bénin se fournit exclusivement en énergie par voie d’importation.

Il s’agit enfin d’une dépendance organique : La fourniture est quasi-absolument étatisée.

Jusqu’à récemment, la Communauté Electrique du Bénin avait le monopole de l’approvisionnement des sociétés nationales, SBEE et CEET en électricité. Afin d’assurer sa mission, la CEB a notamment contracté et construit les capacités suivantes :

  1. Contrats d’importation d’électricité

- Ghana+Côte d’Ivoire : 50 MW (Barrage d’Akosombo – hydro)

- Nigeria 200 MW       (mixte hydro/thermique)

  1. Capacités en propre

- Barrage de Nangbèto : 64 MW                                              (hydro)

- Turbine à gaz Togo : 20 MW                           (LNG)

- Turbine à gaz Bénin                       : 20 MW                           (LNG)

La CEB vend l’électricité, principalement de production hydraulique, sur le réseau communautaire à 58 FCFA /kWh.

Face à la demande sans cesse croissante des besoins des consommateurs et avec l’accord de la CEB, les sociétés nationales ont contracté des capacités supplémentaires, à savoir :

  1. CEET

- Centrale Contour Global :100 MW             (LNG, fuel lourd, diesel)

  1. SBEE

- TAG Maria Glèta : 80 MW ISO (LNG, Jet A1)

- Centrales Propres SBEE : 40 MW (gasoil)

- Aggreko (location)    : 50 MW (gasoil)

- MRI (location) : 30 MW (gasoil)

La somme des capacités nominales contractées et en propre ci-dessus est d’environ 650 MW ce qui devrait théoriquement largement suffir à couvrir les besoins combinés du Bénin et du Togo qui sont d’environ 400 MW en pointe (SBEE 215 MW, CEET 180 MW).

Or, il s’avère que la plupart des capacités ne sont pas ou que partiellement disponibles et que le marché Béninois en particulier souffre d’un déficit de capacités base et pointe.

Pourquoi cette situation ? Les spécialistes énumèrent trois dont deux principales :

- Le non-respect des contrats d’importation Ghana et Nigéria (jusqu’à zéro MW – cas du ..mai 2015 ayant causé presque une hécatombe);

- Le manque de disponibilité de gaz naturel et de carburants alternatifs propre au Bénin;

- Les coûts de remplacement par le Jet aviation et le gasoil trop élevés par rapport aux tarifs nationaux.

Cet écart s’explique également par quatre autres situations :

 Capacité CEB

La CEB subit une double dépendance.

Son approvisionnement se base principalement sur de l’énergie hydraulique. Le changement climatique s’ajoute aux variations saisonnières pour rendre précaire le niveau de certains barrages à la période sèche (6 mois de l’année) qui en plus coïncide avec des périodes de forte consommation.

Par ailleurs, la CEB importe les 4/5 èmes de son énergie hydraulique en provenance du Ghana et du Nigeria. Le Ghana et le Nigeria souffrent eux-mêmes de sous-capacités pour leur propre marché domestique qui est naturellement prioritaire. Les opérateurs privés issus de la privatisation du secteur de l’électricité au Nigeria préfèrent si possible vendre l’électricité à des prix plus intéressants que ceux des accords inter-gouvernements d’exportation.

En effet, les prix d’achat contractuels de l’ordre de 38-40 FCFA / kWh permettent à la CEB de générer une marge sur la revente à la SBEE/CEET à un niveau de 58 FCFA / kWh. En revanche, toutes les solutions alternatives coûtent plus cher que la revente et la CEB ne va donc pas tirer ces capacités même si elles étaient disponibles.

 Turbines à gaz CEB, CEET et SBEE

La CEB, la SBEE et pour le compte de la CEET le producteur indépendant Contour Global, ont installé des turbines à gaz censées recevoir le gaz naturel liquéfié (LNG) issu du West African Gas Pipe-line WAGP.

Ce pipe-line devait acheminer le Gaz naturel liquéfié (LNG) issu des champs pétroliers Nigérians dans les pays voisins.

Or, les volumes de gaz fournis sont bien en-deçà des prévisions et les turbines à gaz installées ne tournent donc que par intermittence. Les turbines installées à l’usine de Maria Glèta à Calavi ne peuvent substituer le gaz que par du Jet Aviation à un prix prohibitif (260-300 FCFA/kWh) et sont à l’arrêt la plupart du temps. Contour Global produit l’électricité respectivement à 65 FCFA / kWh à partir du gaz et 140 FCFA / kWh à partir du fuel lourd. Si ces tarifs sont relativement attractifs ils sont toujours supérieurs aux tarifs de la CEB qui ne tire donc pas sur cette capacité.

 Aggreko – MRI

80 MW de groupes diesel ont été installés à Cotonou et à Parakou pour absorber les charges pointes aux heures de consommation les plus fortes. Or, le coût du kWh (169 FCFA / kWh) est là aussi largement supérieur au prix de distribution de la SBEE qui se situe à 105 FCFA / kWh. Ces capacités, censées ne former qu’un appoint sont en réalité tirées bien au-delà des projections et creusent donc le déficit de trésorerie de la SBEE ou nécessitent l’intervention de l’Etat via des subventions.

 Centrales propres à la SBEE

Sur les 40 MW de groupes diesel installés à l’intérieur du pays, seuls 10 MW sont disponibles actuellement en raison du manque de maintenance. Des efforts de réhabilitation sont en cours mais il s’agit d’une source d’énergie chère.

En raison de ce qui précède, la fiabilité de ces capacités de base est plus que précaire, résultant dans de fréquents délestages sur le réseau. Le manque de capacités de base actuel est estimé à environ 80-100 MW ce qui correspond à peu de choses près aux capacités Aggreko/MRI en location.

Cette carence de capacités continuera de se creuser en raison de la forte demande de la clientèle et de la croissance des extensions de réseaux.

Actuellement, la consommation en pointe est estimée à environ 215 MW sur le réseau Béninois mais on peut d’ores et déjà estimer une demande non-satisfaite d’env. 50 MW supplémentaires.

En effet, de nombreuses industries passent sur groupe en période de pointe pour éviter des interruptions de production. La demande réelle sur le réseau existant serait donc de plus de 265 MW environ, ce à quoi s’ajoute un taux de croissance annuel de 13% en moyenne.

Cela veut dire que le Bénin devra installer entre 30 MW à 40 MW par an pour répondre à la croissance de la demande qui dépassera les 400 MW à l’horizon 2020.

Le déficit de capacité passera donc de 100 à près de 300 MW dans les 5 prochaines années. Même si la capacité de 120 MW en discussion avec la BID et la BOAD était mise en œuvre à temps, il restera donc un déficit d’environ 180 MW à combler. Il est aléatoire de compter sur l’interconnexion régionale par le WAPP car les capacités d’exportation dans les pays producteurs (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria) sont sous forte pression de leur propre demande intérieure.

Si la forte croissance de la demande de l’électricité est un bon signe pour la vitalité de l’économie Béninoise, elle pose toutefois de graves problèmes à la SBEE. En effet, la réalité est que seul l’approvisionnement de la CEB permet à ce jour de dégager une marge alors que toute autre capacité disponible est déficitaire.

Ce déficit continuera de se creuser à moins d’investissements dans des capacités et technologies nouvelles, dont la réalisation du projet BID/BOAD de 120 MW avant 2020, faute de quoi la SBEE n’aura d’autre choix que de louer d’autres capacités type Aggreko.

Avec le manque à gagner actuel entre l’achat Aggreko et la vente sur le réseau (environ 60 FCFA/kWh), cette option coûterait environ 160 milliards par an de FCFA à la SBEE, que l’Etat serait obligé de payer sous forme de subvention, ce qui est bien sûr impossible à assumer.

De nouveaux projets hydro ne seraient pas opérationnels avant la prochaine décennie.

L’approvisionnement en gaz restera précaire tant que le Bénin n’aura pas développé sa propre production en offshore.

II – Les solutions possibles : La rationalisation de la gestion, la diversification des stratégies 

Dans l’urgence, nous appelons le Gouvernement à traduire dans les actes les efforts qu’ils annonce avoir effectué pour soulager les ménages et les entreprises de la peine et de la panne d’énergie.

Il n’est par ailleurs pas inutile de souligner que les crises dans les secteurs vitaux de l’eau, de l’énergie électrique et du carburant ont pour cause un problème de gestion des sociétés d’intérêt public. L’Etat ne devra plus, à l’avenir, se priver des règles efficaces de gestions des entreprises, passant nécessairement par une sélection objective et rigoureuse des dirigeants de ces entreprises.

L’Etat ne peut plus continuer par gérer les sociétés d’Etat depuis la Présidence de la République, en préférant y nommer des responsables dont la compétence est moins prononcée que la fidélité ou la filiation à l’égard des autorités de nomination. Il faut arrêter les nominations de complaisance.

Mais à terme, dans le cadre des discussions politiques pour la rénovation de notre Etat, il faudra, à titre particulier, ériger en priorité absolue l’approvisionnement de l’éonomie et des ménage en énergie de qualité et à moindre coût. On ne peut, avec lucidité et responsabilité, envisager le développement du Bénin sans un lien avec sa suffisance énergétique.

Le profil géographique de notre Etat qui en fait une porte d’entrée à l’intérieur du continent ; son profil démographique et son profil économique qui en font un Etat de services commandent qu’ensemble nous conjuguions les efforts pour trouver des solutions durables et viables dans ce secteur.

Qu’on s’en rende bien compte : le Bénin, plus que d’autre, n’est pas un Etat viable sans énergie.

Pour y parvenir, une concertation nationale sur l’électricité et l’eau devrait permettre  d’évaluer la meilleure manière de rompre avec la trible dépendance énoncée en mettant l’accent :

1°) Sur la diversification des sources : Des études sur l’énergie solaire et sur l’énergie éolienne doivent se poursuivre. Les spéialistes s’accordent sur le coût élevé de l’énergie hydrolique.

2°) Sur la libéralisation des filières : celles de la production, celle du transport, celle de la distribution.

3°) Sur l’organisation du secteur au moyen d’une politique adaptée et audacieuse, fondée sur une législation qui stimule l’investissement privée dans le secteur.

Il faut, à notre sens, agir avec responsabilité et autorité, en dépit de ce qui apparaît comme la reprise progressive de la fourniture nigérianne de l’énergie électrique.

Cette concertation nationale en faveur de l’énergie et de l’eau dont les forces démocratiques pourraient prendre l’initiative posera les orientations qui serviront de rampe politique majeure dans le cadre de la conduite des affaires.

Nous prendrons notre part dans cette discussion et la prise en compte des recommandations qui en seraient issues.

Dès la semaine prochaine, le Parti politique Alternative citoyenne publiera un manifeste sur cette crise malheureuse dont, avec autant d’enthousiasme que d’engagement, nous ressortiront.

Je vous remercie.

Joseph DJOGBENOU


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