Côte d’Ivoire : Le CAMJBCI appelle « les acteurs politiques burkinabè à plus de responsabilité»

Publié le mercredi 17 juin 2015

Le Collectif des Associations de Jeunesse Burkinabè (CAMJBCI) en Côte d’Ivoire a organisé dans la matinée du mercredi 17 juin 2015 à la Maison de la presse à Abidjan-Plateau en Côte d’Ivoire, une conférence de presse pour se prononcer sur les derniers développements de l’actualité au Burkina Faso.

Dans son discours préliminaire, Moussa Zallé, porte-parole du Collectif,  a constaté avec regret la dégradation progressive de la situation sociopolitique et économique du Burkina Faso.

Faisant allusion aux récentes déclarations de Yamba Malick Sawadogo du MPP et Ablassé Ouédraogo du « Faso Autrement », le CAMJBCI estime « qu’il y a péril en la demeure et appelons tous les acteurs politiques burkinabè à plus de responsabilité et de retenue afin d’éviter à notre Cher Faso une crise postélectorale».

Il dit espérer que le Traité Amitié et de Coopération Ivoiro- Burkinabè, TAC, et la prochaine visite des hautes autorités Burkinabè en Côte d’Ivoire dans le mois de juillet prochain, tel qu’annoncé par Alassane Ouattara en marge du 25ème sommet de l’Union Africaine en Afrique du Sud,  contribuera véritablement à la normalisation de la vie politique au Faso.

Vote de la diaspora

Du vote des Burkinabè de l’extérieur en octobre 2015, le CAMJBCI campe toujours sur sa position. « Nous réclamons à cor et à cris (que le droit de vote des Burkinabè de l’étranger, ndlr) ne saurait être sacrifié sur l’autel d’une quelconque amitié ou d’un accord tacite passé entre Hommes Politiques et des Autorités de la Transition.»

Le départ du consul général, Daouda DIALLO exigé

Le CAMJBCI réclame aussi le départ du Consul général Daouda Diallo, qu’il accuse de vouloir diviser la communauté des Burkinabè  vivant en Côte d’Ivoire.

Le Collectif lui reproche également de   «diaboliser et de stigmatiser » ses membres  « auprès des structures féminines et de Défense des Droits de l’Homme (MBDHP/ Section Côte d’Ivoire) de la Communauté » à cause de la position du CAMJBCI sur le vote de la diaspora.

Le sort de Seydou Kiebré

Avant la série des questions, Zallé Moussa du CAMJBCI a rappelé le sort de Seydou KIEBRE, ressortissant burkinabè et Secrétaire Général du Conseil Représentatif des Occupants du Mont Péko (CROMP). « En effet, depuis le 04 mars 2015, il est détenu à la prison civile de Man (Ouest de la Côte d’Ivoire). Il est accusé d’extorsion de fonds et de plusieurs autres chefs d’accusations.

Depuis également cette date toutes les demandes de mises en liberté provisoire sont rejetées par le juge d’instruction. Se joignant à l’association des Ivoiriens d’origine burkinabè en mars dernier, le CAMJBCI a exhorté dans cette salle même les associations de défense des droits de l’homme à se saisir de cette question.

Notre requête a été entendue par le Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH) qui, après une enquête dans le Mont Péko a produit un communiqué le 13 mai 2015 qui est venu confirmer de tout ce qui avait été dit dans la presse. A savoir que les autorités locales prélèvent la somme de 100 FCFA sur les revenus de Cacao des clandestins et détruisent les plantations de ceux qui les dénoncent. Où va cet argent ? Le rapport du MIDH a même qualifié de « crime organisé » par les autorités locales.

Nous pensons qu’il appartient à l’Etat Ivoirien de prendre ses responsabilités. En nous basant sur le rapport du MIDH nous pensons que les vraies raisons de l’arrestation de Kiébré Seydou,  c’est parce qu’il a dénoncé cette pratique sur des revenus des clandestins.

En conséquence nous souhaitons vivement que justice soit faite sur ce dossier qui risque de fragiliser la cohabitation entre nos compatriotes et les populations sœurs», a-t-il dit pour conclure son exposé liminaire.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire.


via L'Actualité du Burkina 24h/24 http://ift.tt/1d2rFux