Code électoral : 65% de Burkinabè l’adoptent, selon un sondage
La cote de popularité de Michel Kafando en hausse, des Burkinabè qui réfutent un changement de constitution par peur d’une nouvelle insurrection, ce sont là, entre autres, quelques résultats du second round du sondage réalisé par l’hebdomadaire Bedré en collaboration avec Honko Roger Judicaël BEMAHOUN, le statisticien-économiste et chercheur en science politique.
Ce second round du sondage dénommé « Monitoring de la transition » a porté sur trois grands axes que sont la transition, les reformes constitutionnelles et institutionnelles et les élections.
Le trio Kafando-Zida-Sy en hausse. Au plan de la conduite de la transition, les sondés ont donné leurs appréciations des personnalités du processus. «Les trois grandes figures de la transition ont vu leur cote de popularité augmentée. Le président Michel Kafando est à 72,2 % de bonne image, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida est à 59,8% de bonne image, et le président du CNT Cherif Sy est à 49,7% de bonne image », a résumé Honko Roger Judicaël BEMAHOUN, le statisticien-économiste et chercheur en science politique.
Sur la conduite de la transition, 20,4% des enquêtés estiment qu’elle est sur la « bonne direction », 39,2% pensent qu’elle est bien conduite mais avec des problèmes majeurs et 10,8% sont formels que la transition est sur « la mauvaise direction ». Ils sont 45% à percevoir la réalisation du slogan « plus rien sera comme avant » contre 33% qui estiment que cela n’est pas encore perceptible.
Changer la constitution. Quant aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, les enquêtés dans leur majorité (47,1%) veulent une nouvelle constitution et 59% d’entre eux souhaitent que cela soit par voie référendaire. Mais beaucoup estiment qu’un triplage des élections pourrait être source de confusion ou favoriser la fraude.
Ce que le sondage révèle en outre, est que les Burkinabè ont tendance à lier changement constitutionnel et insurrection. 36,6% de ceux qui sont défavorables à une nouvelle constitution ont émis ainsi la crainte que cela ne conduise à une autre insurrection. Concernant précisément le nouveau code électoral, « 65,6% sont d’accord avec ce code».
Nombre des sondés se sont déclarés favorables à l‘arrestation de certains des dignitaires de l‘ancien régime mais souhaitent que la transition ratisse large.
En plus de donner Zéphirin Diabré en tête des intentions de vote (26,10%), suivi de Roch Marc Christian Kabore (22,22%), ce second round du « Monitoring de la transition » révèle que les Burkinabè votent des personnalités et non les partis politiques. Pour le profil du président à venir, ils sont 27,34% à vouloir que ce dernier n’ait pas eu de lien avec l’ancien président Blaise Compaoré contre 39,14 qui pensent que cela n’est d’aucune importance.
Second tour Zeph-Bassolé ? Dans l’ensemble, le second tour est prévisible et toutes les hypothèses donnent les candidats en « combat de gladiateur » sauf dans le cas où ce serait Zephirin Diabré et Djibril Bassolet qui se croiseraient au second tour. Dans cette hypothèse, le premier l’emporte à la majorité absolue de 50% contre 10% pour le second.
Notons que ce second round du « Monitoring de la transition » a concerné 1000 personnes interrogées dans 8 villes du pays (Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N’Gourma, Gaoua, Dori et Tenkodogo), question de prendre en compte toutes «les diversités sociolinguistiques ».
L‘équipe prépare déjà le troisième round qui ira à la rencontre des populations des 13 capitales régionales du Burkina. Ces résultats sont attendus pour le mois d’août, a confié le directeur de publication délégué de Bendré, Inoussa Ouédraogo.
Maratou SOUDRE
Burkina24
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