25è sommet de l’Union Africaine : Pourquoi Boni Yayi était absent

Publié le mercredi 17 juin 2015

Terminus ! Tout le monde descend. Les rideaux sont tombés depuis la nuit du lundi 15 juin 2015 sur le 25è sommet des Chefs et de gouvernement de l’Union Africaine. En résumé, ce 25è sommet aura été dominé par les crises qui secouent le continent. Une absence de marque : le Président béninois Thomas Boni Yayi. Pour ce 25è sommet de l’Union Africaine, cet ancien Président en exercice de l’Union Africaine qui n’est pas pourtant recherché comme son homologue Soudanais par la Cour pénale internationale (Cpi) s’est fait représenter par son ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cela parait bien surprenant pour quelqu’un de sa trempe qui a passé en 2012 un tonitruant mandat de Président en exercice de l’Union Africaine et qui a à cœur les problèmes de l’Afrique (changement climatique, insécurité…) qu’il a évoqués lors de son récent voyage à Paris avec François Hollande. Qu’est-ce qui peut bien expliquer l’absence du Président Boni Yayi au 25è sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Johannesburg au pays de Nelson Mandela ? C’est en tout cas la question que beaucoup de Béninois se sont posés lorsqu’ils ont vu descendre de l’avion présidentielle le ministre d’Etat François Abiola conduisant la délégation béninoise. Officiellement, rien n’a filtré sur les raisons de l’absence du Président Boni à ce sommet. Mais à en croire certaines indiscrétions, l’homme fort du Palais de la Marina a préféré rester au bercail pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles est la difficulté qu’il a aujourd’hui à remanier son équipe gouvernementale après le départ à l’Assemblée Nationale de près de la moitié de ses ministres suite aux résultats des législatives du 26 avril 2015. A Johannesburg, ce sont les mêmes sujets (conflits par ci et par là) qui ne trouvent jamais de solutions qui vont dominer les débats. Le Président Boni Yayi qui en a déjà une expérience a préféré donc s’occuper de la situation sociopolitique et économique relativement précaire à laquelle fait face son pays plutôt que d’aller perdre son temps à Johannesburg. Il a fait son choix et l’assume.

Affissou Anonrin


via La Presse du Jour http://ift.tt/1HSzxvA
Categories: ,