Situation nationale : La diaspora burkinabè aux USA dénonce des coups bas contre la transition
A la faveur des événements survenus les 30 et 31 octobre derniers dans notre pays, et qui ont entraîné le départ du pouvoir de Blaise COMPAORE, le peuple burkinabè, surtout dans sa frange jeune, s'est remis à espérer un lendemain meilleur notamment par l'instauration d'une démocratie véritable dans le pays. Force est cependant de constater que les organes de transition, au lieu de s'atteler à la création d'un environnement politique et social apaisé propice à l'organisation d'élections libres et transparentes, se préoccupent beaucoup plus de questions très secondaires favorisant ainsi l'éclosion d'attitudes et de comportements pouvant mettre en péril la paix et la cohésion sociales dans le pays de par leur caractère divisionniste voire, exclusiviste.
En effet, en quoi la marche organisée par certaines OSCs instrumentalisées à souhait et certains partis politiques apeurés, pour réclamer la dissolution du RSP est-elle une priorité de la transition ? Surtout lorsqu'on en exclu opportunément certains membres influents de la dite unité. Pourquoi cet acharnement à exclure la diaspora des consultations électorales, puisque les dispositions ont déjà été prises par la CENI à cet effet, si on considère que la diaspora ne se limite pas seulement à la Côte d'Ivoire ? Pourquoi cet acharnement à exclure certains citoyens des consultations électorales parce qu'ils sont militaires en violation flagrante de la constitution et de la déclaration universelle des droits de l'homme ? Pourquoi ce silence face à des propos « ethnicistes » à l'encontre de hommes politiques ? Pourquoi avoir favorisé ce climat de tension rendu plus que délétère par la pratique de la stigmatisation « diabolisante » des acteurs politiques déchus, non par les vainqueurs de cette crise politique mais par leurs alliés d'hier ?
Malgré les multiples appels incessants au pardon pour la réconciliation nécessaire à l'instauration d'une paix véritable et durable, indispensable à la relance et à l'approfondissement de notre jeune processus démocratique, condition sine qua none pour le développement harmonieux de notre patrie commune, de groupuscules d'individus, se prenant pour nos bien-pensants sont, en train, par leurs actions, de saper tous les fondements du vivre ensemble entre tous. Ces individus, rois des ténèbres et de la manigance, adeptes de la courte échelle pour assouvir leurs desseins de toutes natures ont, après avoir confisqué la révolution de notre peuple, investi les organes de la transition dont ils contrôlent à volonté les leviers par des pratiques immorales telles que le « soudoiement » et la corruption, décidé de fausser le jeu de la démocratie. Ces politiciens en panne d'idées et d'imagination, rompus à l'intrigue et aux coups bas, veulent prendre en otage la démocratie dans notre pays, en édictant des règles du jeu scélérates pour leurs intérêts exclusifs personnels.
En appui à leurs thèses divisionnistes, ces sombres et vils personnages, dépourvus de tout scrupule, sont depuis lors dans la promotion de la haine, sur fond d'arrogance et de mauvaise foi, à travers l'usage abusif du mensonge éhonté.
En cela, ils soutiennent l'exclusion de leurs adversaires, sur des fondements juridiques erronés qui n'ont de validité que dans leurs différents esprits étroits, étriqués et diaboliques, qu'ils s'emploient à utiliser pour travestir des vérités juridiques d'une évidence, ne devant souffrir normalement d'aucune contestation pour toute personne de bonne foi.
Jusqu'à ce jour, nous suivions le développement des choses, évitant de nous y mêler, préférant laisser le soin aux professionnels de la chose politique s'occuper de leur matière.
Mais les derniers développements de l'actualité nationale, dominée par l'exaltation de la haine par la volonté affichée et indécrottable d'exclusion, nous contraignent à sortir de notre réserve, compte tenu des risques réels que cela représente pour la paix et la stabilité sociales dans notre pays.
Sans prendre parti pour aucun des camps politiques, exclusivement préoccupés par les conséquences désastreuses pour nos braves masses populaires dont les préoccupations sont très loin de ces querelles politiciennes destinées essentiellement à défendre les bas intérêts de certains hommes politiques sans foi ni loi, nous ne pouvions rester prostrés dans notre mutisme traditionnel.
C'est pourquoi, convaincus que l'assainissement de la classe politique passe nécessairement par l'ouverture et le traitement juridique de tous les dossiers de crimes économiques et de sang sans exclusive, nous invitons les organes de la transition, les acteurs apolitiques et organisations de la société civile, à s'inscrire dans cette dynamique et à ne pas perdre de vue l'impérieuse nécessité de transcender leurs différents intérêts partisans, pour accorder une plus grande part aux actions favorables au vivre ensemble entre tous dans notre chère patrie.
Nous lançons un appel à tous les patriotes sincères du Burkina Faso et à la communauté internationale afin qu'ils se mobilisent pour mettre, à temps, un terme à ces agissements totalement aux antipodes de la démocratie. La lutte contre la modification de la constitution faut-il le rappeler a été l'expression de la volonté du peuple Burkinabè de refuser toute idée de personnalisation de la loi et de patrimonialisation du pouvoir. Dans tous les cas, notre peuple restera vigilant et mobilisé pour barrer la route à tous les politiciens véreux qui s'inscriraient en faux contre sa volonté souveraine.
Les théories divisionnistes et toutes autres actions attentatoires à la paix et à la stabilité dans notre pays, nous nous devons de nous en départir.
Parce que, oui, le Burkina Faso n'est la propriété exclusive de personne !
Parce que oui, nous sommes une partie intégrale du peuple Burkinabè !
Parce que oui, nous sommes des patriotes convaincus et engagés pour un meilleur devenir de notre chère patrie !
Parce que oui, nous sommes nous aussi des hommes intègres !
Seul le peuple burkinabè libre et souverain, doit sanctionner chacun des acteurs politiques, dans le cadre d'élections libres et transparentes, auxquelles tous les camps en présence doivent impérativement prendre part.
Nul ne peut se substituer au peuple libre et souverain, pour décider à sa place qui doit participer ou non aux élections à venir.
Seul le peuple burkinabè libre et souverain dispose de cette faculté.
Puisse DIEU maintenir sa main protectrice sur notre pays, et nous éclairer afin que nous trouvions les solutions à même de nous sortir de la zone de turbulence dans laquelle il se trouve actuellement !
Halte à la manipulation !
Halte à la délation !
Tout le pouvoir au peuple !
Coordination du Collectif des Patriotes Burkinabè des Etats Unis d'Amérique,
Rapporteur General
Leonard Kiemtore
Tel : +1 347 371 8031
Email : kiemtoryemda@yahoo.fr
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