Report du vote des Burkinabè de l'extérieur : Un accueil de soutien à la mission d'information en provenance d'Abidjan
Trois associations appellent la population de Ouagadougou à sortir massivement ce jeudi 12 Mars à 12h pour accueillir le ministre Auguste Denise Barry et sa délégation, victimes d'incidents survenus à Abidjan le 7 mars dernier à l'occasion d'une séance d'informations à l'attention des Burkinabè résidant en Côte-d'Ivoire. C'est du moins, l'essentiel du message livré le mercredi 11 mars 2015 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse.
Pour l'APDC (Association pour la promotion de la démocratie et participation citoyenne), le RAC (Réveil artistique et culturel) et le MOJANA (Mouvement des jeunes pour le salut national), l'incident ayant empêché la tenue effective à Abidjan, de la rencontre d'information sur le report du vote des Burkinabè de l'étranger, constitue « une grave menace » pour la Transition. Une Transition qui, au regard de « réalités objectives », a décidé de ne pas faire participer aux consultations électorales à venir, la diaspora burkinabè.
Et par « considération », par « respect » pour cette diaspora, disent Safiatou Lopez et ses camarades, une délégation conduite par le ministre de l'Administration territoriale, Auguste Denise Barry, est allée pour faire comprendre la décision du report de leur participation à ces votes. Une délégation qui, après le Ghana sans incident, a été mise en difficulté dans les locaux du Consulat général du Burkina Faso à Abidjan en Côte-d'Ivoire.
Cette délégation qui devra regagner Ouagadougou demain, jeudi 12 mars 2015 sous le coup de midi, l'APDC, le RAC et le MOJANA appellent à sortir massivement pour l'accueillir. En effet, disent-ils dans leur déclaration liminaire, « chers compatriotes, dignes filles fils du BURKINA FASO, nous vous demandons de sortir massivement demain à l'Aéroport international de Ouagadougou à midi pour accueillir la délégation conduite par le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, afin de réaffirmer notre soutien au Gouvernement de la Transition ». Et d'ajouter, « Nous voulons montrer aux yeux du monde que nous sommes derrière les autorités de la transition. Nous allons les accompagner, pas avec les yeux fermés, mais nous n'allons pas mettre des bâtons dans leurs roues ». Car, « Si la transition échoue, c'est tout le peuple burkinabè qui aura échoué ». Et Safiatou Lopez de marteler, « Nous ne devrons pas, nous ne pouvons pas, accepter que la Transition échoue ».
A l'endroit de la diaspora en terre ivoirienne, il est demandé « d'avoir le sens du dialogue et de se départir de ces groupes d'individus instrumentalises ».
Au cours de cette conférence de presse, l'annonce a été faite que très bientôt, le Procureur du Faso sera saisi pour l'ouverture d'une procédure judiciaire à l'encontre de ceux qui ont soutenu jusqu'à l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le projet de modification de l'article 37 de la Constitution burkinabè.
Fulbert Paré
Lefaso.net
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