Audiences à la présidence du Faso : L'UPC condamne les incidents d'Abidjan

Publié le samedi 14 mars 2015


Reçue en audience par le président du Faso, une délégation de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) avec à sa tête Zéphirin Diabré, s'est exprimée sur l'actualité politique nationale. Et avant cette délégation, c'est une autre, celle du Conseil de l'Ordre des avocats, conduite le Bâtonnier Mamadou Traoré, qui été reçue. C'était courant après-midi du vendredi 13 mars 2015, au palais de Kosyam.




Durant une heure environ, la délégation de l'UPC a fait un tour d'horizon de la situation nationale du moment. C'est du moins, ce qu'a confié le président du parti, Zéphirin Diabré avec la précision, « des questions diverses ont été abordées, mais toutes concourent à ce qu'on puisse avoir une transition qui se déroule de la meilleure manière possible pour déboucher en octobre prochain, à des élections libres, transparentes, et démocratiques ». Dans ce sens, l'UPC, révèle son président, a saisi l'occasion de cette audience pour « réaffirmer son soutien au président de la transition et à l'ensemble du processus de la transition ».


Relativement à l'incident qu'il y a eu le 7 mars dernier au Consulat général du Burkina Faso à Abidjan, Zéphirin dira, « Nous condamnons vivement ces agissements qui ont consisté à perturbé la réunion en présence des représentants du gouvernement du Burkina Faso ». Pour M. Diabré, « cela n'honore pas ceux » qui ont agi de la sorte. Ceux-ci, de l'avis du président de l'UPC, « n'ont pas compris qu'en agissant ainsi, ils ont jeté un caillou sur leur propre pays ». Ce qui, selon lui, « n'est pas acceptable ».


Et d'ajouter, « il ne faudra pas que ces genres d'incidents continuent à détériorer les relations entre nos deux pays qui sont des pays frères et amis, liés par l'histoire et la géographie depuis très longtemps, et qui envisagent un avenir sous régional et panafricain en commun ». Du reste, confie-t-il, « J'ai lu avec attention, le communiqué qui a été fait par le gouvernement (du Burkina Faso, ndlr) ». En Côte-d'Ivoire également, dit-il croire, « beaucoup de nos compatriotes condamnent fermement ces actes ».


Quant à la démission qu'il y a eue au sein de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) à peine installée, l'UPC « ne peut que respecter la décision individuelle » y relative. De l'avis de Zéphirin Diabré, « S'il (le démissionnaire, ndlr) estime que la manière dont certaines choses se passent ne sont pas en symbiose avec ses convictions », on peut comprendre qu'il puisse démissionner. Après tout, préconise-t-il, il est essentiel que des « dispositions soient prises pour que la Commission puisse continuer à mener son travail ».


La rentrée solennelle du Barreau


L'organisation de la rentrée solennelle 2015 du Barreau burkinabè, le Conseil de l'Ordre des avocats en a fait le point au président du Faso. Dans quelques jours en effet, précisément du 19 au 21 mars 2015, devra se dérouler la cérémonie de rentrée solennelle du Barreau.

Une cérémonie placée sous le « très haut patronage » de Michel Kafando en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Celui-ci aurait, foi du Bâtonnier Mamadou Traoré, promis sa présence effective.


A l'occasion, un Colloque international sur le thème de la gouvernance juridique et judiciaire des investissements en Afrique, avec un point d'honneur sur le rôle de l'avocat dans cette gouvernance, se tiendra. C'est du moins, ce qu'a annoncé le Bâtonnier.


On ne peut pas laisser à l'aléa et à la chance, la formation des avocats

L'autre question cruciale abordée par Me Traoré et ses confrères avec le Chef de l'Etat, c'est celle se rapportant à la formation des avocats, notamment à l'examen d'entrée au Centre de formation professionnelle. Cet examen ‘'problématique'', précise le Bâtonnier, est un « dossier » que « connaît parfaitement », le président Michel Kafando. Et de révéler, « Le Chef de l'Etat s'est engagé à nous accompagner, il s'est engagé à faire en sorte que des discussions puissent se faire afin que ce problème soit résolu. Nous l'avons également rassuré que l'accès à la profession d'avocat se fera selon les normes et les lois de la République ». Néanmoins, prévient le Bâtonnier, « On ne peut pas laisser à l'aléa et à la chance, la formation des avocats », dans un environnement international de plus en plus concurrentiel en termes de prestations d'avocat.


Signalons qu'une délégation de l'ONG Plan a également été reçue par le président du Faso ce vendredi 13 mars 2015, peu avant l'UPC. Une délégation conduite par Mark G. Wentling, et qui a abordé avec le président du Faso, des problèmes relatifs à la fiscalité de leur structure. Sans autre précision, la délégation a confié être « vraiment ravie » non seulement de la manière dont elle a été reçue, mais surtout des « conseils reçus ».


Fulbert Paré

Lefaso.net





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