Banditisme : Vers une baisse du phénomène dans la région de l’Est

Publié le vendredi 20 février 2015

La gendarmerie nationale a encore mis la main sur des présumés coupeurs de route. Cette fois ci, c’est dans la région de l’Est que sévissaient ces 5 réseaux. La brigade de recherches (BR) de la gendarmerie de Fada N’Gourma et la brigade territoriale(BT) de gendarmerie de Pama les ont présentés à la presse le 18 février 2015, à Fada N’Gourma. La BR de la gendarmerie de Fada N’Gourma a présenté 10 individus interpellés, présumés membres de 4 réseaux de délinquants.


l’adjudant-chef Folané Jean Marc, comandant la BR de Fada N’Gourma assis au milieu, avec à sa gauche le lieutenant Drabo Boukary, commandant la compagnie de Fada N’Gourma

L’adjudant-chef Folané Jean Marc, commandant la BR de Fada N’Gourma assis au milieu, avec à sa gauche le lieutenant Drabo Boukary, commandant la compagnie de Fada N’Gourma



Ils opéraient sur les voies publiques des villages de Djoari et de Kompienbiga, et dans les domiciles des villages de Bougui, Namané et Namougou. Au cours de leurs opérations, les présumés braqueurs auraient abattu deux (02) de leurs victimes.


Lors de leur démantèlement, ils détenaient par devers eux 2 armes, et 4 motocyclettes objet de vol retrouvés. Ils possédaient également des amulettes, des torches, des fusils des armes blanches, des téléphones portables et des cartouches. Mais les liens sont difficiles à établir parmi ces quatre réseaux.


«Les liens sont difficiles à établir parce qu’ils ne passent pas à l’aveu, mais généralement, il y a des liens», selon les explications de l’adjudant-chef Folané Jean Marc, commandant la BR de Fada N’Gourma. Les braqueurs sont dans la tranche d’âge de 20 à 30 ans. A la même occasion, la BT de Pama a présenté quatre présumés «délinquants de grands chemins» qui eux, seraient passés aux aveux.









Les repris de justices


Les réseaux de braqueurs présentés ce 18 février 2015 seraient des repris de justice, selon l’adjudant-chef Folané Jean Marc. En explication de leur remise en liberté, Blaise Bazié, procureur du Faso à Fada N’Gourma accuse l’absence de preuves.


«Le procureur du Faso peut envoyer quelqu’un devant le tribunal, mais si le tribunal n’a pas suffisamment d’éléments pour le retenir, il y a la présomption d’innocence». Pour lui, ce n’est pas parce qu’on présente une personne devant un tribunal qu’il faut forcement qu’elle soit condamnée. Il a relevé la nécessité d’une très bonne collaboration entre les différents acteurs de la chaîne pénale, à commencer par la population.



Ils opéraient dans les zones de Kompienbiga, Nassougou, Bourgou, Nagré et Matiakoali.


Selon les explications de l’adjudant-chef major de gendarmerie Zeba Oumarou N° 1, commandant la BT de Pama, les présumés délinquants dépossédaient leurs cibles de fortes sommes d’argent et de leurs motocyclettes neuves qui étaient par la suite recelés.


L’espoir du refoulement de ce phénomène dans l’Est est permis.


«La peur est en train de changer de camp» selon le lieutenant Drabo Boukary, commandant la compagnie de Fada N’Gourma pour qui le grand banditisme a baissé dans cette région.


Il a ajouté poursuivre la lutte avec les moyens de bord.


La BT de Pama en a profité pour restituer la moto à une victime du gang, qui garde les séquelles de son agression au bras bandé.




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